Monstres Academy

Monstres Academy
2013
Dan Scanlon

Plus de onze ans après le sympathique Monstres & Cie qui avait fait énormément de bruit pour son travail titanesque sur l’animation – pour un résultat plus beau qu’inspiré -, Disney / Pixar mène enfin à son terme son projet de suite, devenu au final un préquel. Une bien meilleure idée dans le sens où voir des gros monstres jouer les nounous, ça n’est pas forcément très intéressant, et la psychologie de la peur n’avait que très peu été exploitée dans le premier film, et le cadre universitaire pouvait donner lieu à un changement radical et salvateur. Et effectivement, à quelques détails près, cette nouvelle stratégie est efficace.

Avant d’être les stars des terreurs d’élite de « Monsters Inc », Bob et Sulli ont été des étudiants comme les autres, ou presque. Bob a toujours rêvé d’être une terreur d’élite et bosse dure pour être le meilleur, mais entre la technique et la pratique, il y a un fossé difficile à franchir pour un globe sur patte pas très effrayant. Au contraire de lui, Sulli n’a jamais tellement souhaité s’orienté sur cette branche, mais sa famille étant l’une des plus réputés du milieu, c’était comme naturel. Un acharné inapte, un fils à papa prédestiné : ils vont tous les deux tombé de haut quand, suite à leurs différents, ils vont se retrouver renvoyés. Mais pas question de laisser tomber : ils vont gagner le concours des plus terrifiants pour prouver que leur place est ici.

Sans parler de réelle déception, le premier film dont celui-ci retrace les origines n’était pas un grand film d’animation, et on attendait pas forcément beaucoup du préquel. Mais finalement le résultat est directement convaincant : voir des monstres étudier pour faire peur aux enfants humains, c’est amusant, et qu’ils évoluent dans une université américaine « classique » donne un parallèle sympa, bien que clairement le niveau mental se situe bien en dessous de la normale. On retrouve ainsi tout ce qui est confréries et jeux-concours à tendance punitive, c’est parfois un peu lourd, mais l’idée y est, bien que pas très originale. À côté de ça on retrouve des cours intéressants qui donne plus de profondeur au principe de provoquer la peur, et dans cette déferlante d’ignominies artistiques, on y trouve une directrice saisissante tant en terme d’imagerie que de design. De plus, les années ont passé et la qualité graphique a largement augmenter, on est même impressionné avec le passage dans notre monde à la fin. L’humour est parfois lourdingue (surtout l’escargot qu’ils auraient mieux fait de virer plutôt que de couper au montage le coup de la boule disco) mais il passe globalement bien, même si ça reste orienté jeune public. Dans cette année assez décevante niveau films d’animation, ce préquel plus abouti que l’original fait figure de bon cru et se montre bien plus méritant q’un Moi, moche et méchant 2.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *