The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres

The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres
2013
Harald Zwart

L’année 2013 fut incontestablement celle du cassage de dents pour les productions fantastiques pour ados. Avec les disparitions successives de Harry Potter et Twilight, et la fin de Hunger Games étant programmée pour 2015, un vide considérable ne demande qu’à être comblé. Moins ambitieux qu’un Percy Jackson, l’adaptation de la saga littéraire de Cassandra Clare espérait néanmoins bien plus que ses 95 M$ internationaux puisque budgété à 120 M$ (coût production + frais marketing). Une claque qui n’aura pourtant pas d’incidences pour la suite : le second se fera de toute façon. Diantre.

Nouvelle saga, même formule : vampires, loups-garous, sorciers, démons et chasseurs d’ombres. Pour ses 15 ans – même si l’actrice est plus proche du double -, Clary Fray (Lily Collins) va faire une rencontre qui va changer sa vie, alors que suivant un symbole qui lui était familier, elle va assister à un meurtre que seule elle va voir. Que cache ce symbole et pourquoi voit-elle des choses que personne d’autre ne voit ? Recroisant le meurtrier, elle va apprendre qu’il existe des êtres magiques et que lui, chasseur d’ombre, traque les démons, sbires du terrible Valentin Morgenstern (Jonathan Rhys Meyers). Ses démons ont capturé la mère de Clary qui lui avait volé son calice magique, et il semblerait que sa fille sache où il se trouve, la mettant elle aussi en danger.

Difficile de feindre la surprise, mais tout de même… À ce point ? Rien, absolument rien dans cette histoire n’est de près ou de loin original : du plagiat total et irrémédiable. Ne sachant faire le tri, on aura droit à peu près tout : des vampires, des loups-garous et du triangle amoureux de Twilight ; du « je suis ton père et lui c’est ton frère » de Star Wars ; de l’école de Poudlard de Harry Potter avec en prime la baguette magique ; et même un peu de Naruto pour le coup des dessins qui sortent de l’image, même si eux non plus ne l’avaient pas inventé. À partir de là tout est dit : le film n’est qu’une succession d’indignations où le spectateur aguerri peste contre ces facilités médiocres. Si au moins on sentait la fibre de l’hommage ou alors une certaine transcendance de l’idée original, mais loin s’en faut. Heureusement, les acteurs ne sont pas trop mauvais et les effets spéciaux potables, ce qui permet de ne pas trop sombrer dans un ennui profond, mais clairement l’histoire est une vaste blague qui ne fait pas rire. Bien sûr, il ne s’agit que d’une base honteuse, et rien n’indique que la suite ne pourra pas faire preuve d’innovation, mais on préférerait encore voir la suite de Sublimes créatures, c’est dire…

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