Malavita
2013
Luc Besson
Dernière production en date du studio EuropaCorp qui nous a habitué à des films d’actions un peu bourrus mais bien rythmés, on retrouve cette fois-ci le président Luc Besson en personne à la tête de ce « le parrain s’est affranchi et donc il se met au vert ». Ancien mafieux qui a trahis les siens pour sauver sa peau, Giovanni Manzoni (Robert De Niro, malheureusement privé de son doubleur officiel français) a dû fuir le pays avec sa femme (Michelle Pfeiffer) et ses deux enfants, trouvant refuge en France grâce à la complicité du FBI (Tommy Lee Jones). Mais entre ses habitudes violentes, la manie de sa femme de faire sauter les magasins, et les problèmes d’intégration de ses enfants, les déménagements sont fréquents pour éviter de se faire repérer par les derniers membres de la mafia, tombée à cause de Giovanni. Mais se cacher n’est pas une solution infaillible…
Le studio nous avait habitué à des films plus musclés que réfléchis, mais il faut bien dire que la tendance est largement amplifiée ici. Le scénario est tout de même franchement anecdotique : une famille mafieuse qui se cache en Normandie. Bien sûr, le film ne manque pas de quelques bonnes idées comme avec la mère qui fait exploser la boutique, le fils qui fait son commerce ou la fille castratrice bien allumeuse. Le père n’est en revanche qu’un cliché ambulant du truand violant adepte des menaces. Mais dans tous les cas, quelque soit le personnage, on en restera aux simples intentions puisque leurs folies respectives se limitent à une ou deux scènes, ce qui est loin d’être satisfaisant. Une œuvre de surface, et c’est d’autant plus criant dans la première moitié, pleine de bonnes scènes mais trop éparses. Arrivé à la fin, on tient enfin la grosse séquence d’action du film, celle qui vient presque justifier sa raison même d’exister. Mais malgré quelques ingéniosités et une projection clin d’œil sympathique, le film ne surprend jamais vraiment, et c’est globalement assez fainéant.