Personal Effects

Personal Effects
2009
David Hollander

Adapté d’un roman de Rick Moody, le film a bien tenté sa chance dans de nombreux festivals, mais l’essai n’étant pas concluant, il fut privé de sortie en salles. Et pourquoi en aurait-il été autrement quand on maîtrise aussi mal son sujet. Le film part en effet sur un thème délicat, et son traitement ne sera pas à la hauteur.

Deux vies brisées, deux destins croisés. Walter (Ashton Kutcher) n’est plus le même homme depuis que sa sœur est morte. Violée, molestée puis incendiée, elle a connue une fin des plus atroces, et Walter enrage de voir son meurtrier, certes trisomique, traité comme une pauvre victime de son état mental. L’issue du procès est incertaine et constater qu’il semble être le seul concerné le rend malade. De longues journées au tribunal en attente du verdicte, lui donnant l’occasion de rencontrer une personne : Linda (Michelle Pfeiffer), une veuve dont le mari a été descendu par un « ami ». Ils ont une vingtaine d’années d’écart, mais le malheur rapproche et ensemble ils vont tenter de surmonter leurs deuils.

Face au désespoir il n’y a que deux solutions : passer outre ou se lamenter. Clairement le film a choisit la deuxième option, mais ça aurait pu marcher. Le drame humain, la dépression, le réconfort : le film avait quelques bonnes pistes, et la romance cougar marche d’ailleurs très bien. Difficile d’imaginer à quoi aurait ressemblé le film sans Michelle Pfeiffer tant sa présence est l’unique intérêt du film. Il faut bien dire que de tous les autres acteurs, les seuls occupant le devant de la scène sont le fils sourd, une mauvaise idée tant le manque de communication est lassant, et l’exécrable Ashton Kutcher, souvent mauvais dans la plupart de ses films mais atteignant ici un niveau d’inexpression préjudiciable. Mais le plus décevant dans ce film est bien sûr son histoire, très longue à se mettre en place pour au final ne quasiment pas évoluer. On s’ennui ferme tout du long, attendant en vain une prise de conscience. La fin tentera un léger bousculement, mais ça ne représente pas un grand intérêt. Rien à faire, c’est passablement vide.

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