Kill Bobby Z

Kill Bobby Z
2008
John Herzfeld

Après des débuts compliqués, l’acteur américain Paul Walker avait enfin réussi à sortir de l’anonymat avec la saga Fast & Furious, mais depuis, sauf quelques rares exceptions, la plupart de ses films se sont cantonné au genre action. Et comme cela lui arrivait trop souvent, ses rôles furent dans des sous-productions de série B même pas diffusées au cinéma, et celui-ci mit tout de même trois ans pour débarquer en France. Un homme charismatique et sympathique, mais que reste t-il vraiment après sa mort ? Une chose est sûre, ça n’est pas avec ce genre de films que les générations futures se rappelleront de lui…

Dans le milieu des réseaux mafieux, Bobby Z est une légende. Parti de rien, il a monté tout un empire de la drogue sans jamais se mouiller, à tel point que presque personne ne l’a vu pour de vrai. Mais seulement voilà, en fuite en Jamaïque, il aurait contracté une terrible maladie locale et serait mort d’une crise cardiaque. La police, censée échanger Bobby Z contre un de leurs membres retenu prisonnier par un cartel mexicain, a donc eu l’idée d’utiliser une doublure, un sosie : Tim Kearney (Paul Walker), truand qui vient tout juste de signer son arrêt de mort en assassinant en prison un chef de gang. Seulement l’échange ne se passa pas exactement comme prévu lorsque l’agent Tad (Laurence Fishburne) ouvrit le feu sur l’assistance, même sur ses collègues. Un coup monté qui dépasse complètement Tim, mais il trouvera heureusement du soutien sur place : Elisabeth (Olivia Wilde), une ex de Bobby.

Qui dit sosie dit problème de taille : différence de gestuelle, comportementale et vocale. Le principe que presque personne ne connaisse Bobby Z donnait néanmoins un avantage sérieux à ce niveau là, mais avec la présence de proches, le voile tombe, sans quoi c’est la cohérence qui en paye le prix. Un virage bien négocié, mais le reste du scénario ne suit pas. L’infiltration est réussie, mais un peu plus tard, lors de l’évasion, la confusion et la bêtise se relayent pour un résultat très bancal. Une course poursuite ridicule, de la fusillade ahurissante tant les tireurs sont trisomiques, de la chance insolente : le film commence à nous laisser froid. Ça n’est pas la piètre tentative de relation père-fils ou les pseudos plans pour s’en sortir qui remonteront le niveau : le film restera jusqu’à la fin brouillon et passablement cheap. Les acteurs ne sont pas très bons, la réalisation est mauvaise, le scénario anémique et les scènes d’actions sont tout juste passables. Heureusement qu’on peut compter sur la sympathie du héros et que l’ambiance générale du film soit détendue, évitant ainsi un ennui trop prononcé, mais il s’agit clairement d’un film de série B pas très passionnant.

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