The Way, La route ensemble

The Way, La route ensemble
2013
Emilio Estevez

Preuve de taille pour tout pèlerin en quête de reconnaissance spirituelle, la marche jusqu’à Saint Jacques de Compostelle est un acte d’envergure pour tout religieux qui veut mettre sa croyance à rude épreuve. Bien sûr, la longueur du trajet – assez variable et à l’appréciation du public – ne témoigne pas directement de la fois du prêcheur, mais la symbolique de cette marche est forte.

Rarement présente au cinéma, cette aventure métaphorique mettra en proie Tom Avery (Martin Sheen) avec la mort de son fils (le réalisateur du film qui se trouve être aussi le vrai fils du comédien), dont la vie a été prématurément ôtée par un orage dont la foudre l’a frappé dès son premier jour de pèlerinage. Non croyant, ou du moins plus pratiquant depuis des années, Tom va décider d’honorer la mémoire de son fils en effectuant à sa place ce voyage, cherchant peut-être à se montrer à lui même que la vie continue. Un chemin long et difficile, mais un fardeau s’allège quand on a quelqu’un avec qui le partager.

Sorti à la rentrée dernière, le film passa assez inaperçu, il est vrai que ni son histoire ni son casting n’étant particulièrement vendeur. Et comment pourrait-il en être autrement ? Un groupe de personnes traînant avec eux leurs lots de malheurs sur un interminable parcours religieux, on a déjà vu sujet plus fédérateur. Et effectivement, une telle balade ne peut que difficilement être exempt de temps morts ou de redondances. Et pourtant, les randonneurs infatigables de cette aventure se montrent plutôt intéressants, attachants et atypiques. Pas vraiment de scénario en perspective, mais une véritable ambiance conviviale, emplie de détermination et d’espoir. La vision onirique est loin mais cela rend le voyage agréable et pas trop monocorde, bien que la longueur du trajet se fasse ressentir, même si d’aucun qualifieront cela de mal nécessaire. Une promenade constructive mais fondamentalement inutile, plus à prendre comme une carte postale poétique.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *