En Solitaire

En Solitaire
2013
Christophe Offenstein

Ah que c’est beau un grand voilier majestueux, la puissance de la mer et le courage d’un homme face à la solitude et la violence des flots. De toutes les courses de bateaux, la plus connue et prestigieuse est indubitablement le Vendée Globe, une course de près de trois mois avec des concurrents menant seuls leurs navires. En solitaire donc. Dans le film, on suivra le trajet mouvementé de Yann (François Cluzet), remplaçant au pied levé Franck (Guillaume Canet), célèbre skipper ayant dû renoncer à la course pour cause de blessure, et accessoirement frère de la femme de Yann (Virginie Efira). Mais après un démarrage fulgurant, Yann dut s’arrêter pour réparer une pièce endommagée, et une fois reparti un problème plus grave encore fit surface : un passager clandestin…

Et là, c’est le drame : voilà qui résume bien le film. De bons acteurs, une bonne réalisation, un Vendée Globe passionnant, le frisson de l’aventure, du danger : tout pour un grand film. Mais non, premier virage première bourde, et une sacrément handicapante. Un connard d’immigré qui vient foutre la merde dans la course, menaçant plus d’une fois le héros de l’exclusion, car rappelons-le, la solitude du skipper à bord du voilier est une contrainte inviolable sous peine de disqualification. Et voilà un personnage aussi vide que chiant qui vient spammer la course, ruinant presque tout le film de par son caractère dédaigneux et égoïste, et surtout ses manifestations présentielles détestables. Reste dans ton coin bordel ! C’est d’autant plus dommage que le film avait un potentiel énorme et qu’au détour d’un sauvetage de participant ou d’interactions téléphoniques avec Jean-Paul Rouve, on se rend compte de la foultitude d’idées brillantes qui peuvent faire rebondir l’histoire. Mais au lieu de ça, le film se concentre sur une idée complètement néfaste qui ruine méchamment une expérience pourtant prometteuse et immersive.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *