Un été à Osage County

Un été à Osage County
2014
John Wells

Grand prétendant aux dernières cérémonies, surtout dans les catégories meilleures actrices, le film fait parti des innombrables perdants reparti sans la moindre statuette quelle que soit la cérémonie. Adaptation de la pièce de théâtre August : Osage County, énorme succès ayant même été élu meilleure pièce en 2008, le film n’aura pas réussi à capitaliser dessus avec seulement 74 M$, même si le thème n’est – il est vrai – pas très commercial.

La famille c’est sacré ? Pas partout on dirai, du moins pas pour Violet (Meryl Streep) dont aucune de ses filles n’est venue quand on lui a diagnostiqué un cancer et dont le mari (Sam Shepard) n’a jamais été très fidèle ou attentionné. Porté disparu depuis quelques jours, la situation devient inquiétante, et cette fois tous ont fait le déplacement (incluant Julia Roberts, Ewan McGregor, Abigail Breslin, Benedict Cumberbatch et Dermot Mulroney). Seulement quelques heures plus tard, la nouvelle tomba : son corps a été retrouvé sans vie dans l’eau. Le chagrin du deuil mettra tout le monde sur les nerfs, et l’heure sera aux règlements de comptes.

Mange ton poisson salope ! Voilà le genre de réplique improbable qu’on retrouvera dans ce film, sachant que c’est la fille qui dit ça à sa mère. Rajoutez à cela un peu de pédophilie, d’inceste, de tromperie et une grosse dose d’engueulade et vous obtiendrez une réjouissance sympathique où il fait bon vivre. Ou pas. Trop c’est trop, et la surenchère nous rend vraiment mal à l’aise tant des vies sont détruites au cours de ce séjour à Osage County : ça va beaucoup trop loin. Humiliations, insultes, oui, mais avec modération. Si on en rit par moments, la lourdeur s’installe assez vite et on n’en voit plus du tout l’intérêt. De plus, le rythme du film est très lent, et les actrices ne sont pas si bonnes que ça, leurs émotions n’allant pas aussi loin que l’action. Déception donc pour ce film qui n’a pas vraiment de but autre que celui de sortir des sentiers battus pour nous proposer une mise en abyme destructrice.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *