La Clinique de l’amour !

La Clinique de l’amour !
2012
Artus de Penguern

Après Grégoire Moulin contre l’humanité, film confidentiel qui avait fait quelques 80 960 entrées, Artus de Penguern nous revenait il y a deux ans avec une seconde réalisation où il tenait encore le rôle principal, rôle qui fut son dernier en terme de tournage avant son accident. Malgré un grand nombre de salles, l’indifférence l’emporta avec 62 112 entrées.

Parodie de soap-opéra (style amour, gloire et beauté), le film nous place au sein de la clinique Marshal, dirigée deux frères : John (Artus de Penguern) et Michael (Bruno Salomone). John est un excellent médecin, un homme bien et rêve de pouvoir aider chaque âme sur cette planète. Michael lui est avide, coureur de jupons et exécrable chirurgien, au point d’avoir précipité la clinique vers la faillite avec sa tentative d’ouvrir un centre de chirurgie esthétique. Un repreneur pourrait les aider, et Michael est très intéressé par le chèque à la clef, mais John compte bien sauver la clinique. Pendant ce temps, Priscilla, qui sort avec Michael, va apprendre que John l’aime, mais elle aime en retour Michael qui lui aime Samantha. Et c’est alors qu’un accident de car va survenir. John pourra t-il tous les sauver ? Jessica remontera t-elle sur scène ? Le père est-il vraiment le père ? Vous le saurez en regardant le prochain épisode de La Clinique de l’amour !

Le genre parodique est très très casse-gueule. Et effectivement, difficile de rentrer dedans, d’autant plus que donner un nom américain aux gens, faire exprès de jouer mal, tenter de reproduire des situations classiques de séries US, ça n’est pas forcément la bonne approche. Le début rame beaucoup, nous perdant même par moments à force d’abuser de la carte « cliché ». Avec un ours sorti de nulle part et une histoire qui patine, on s’accroche assez mal. Heureusement, la fin est là pour nous donner le coup de fouet nécessaire, les passages drôles étant sinon très rares. C’est la fin, on lâche tout, ça part en vrille, on nous balance des révélations en chaîne d’une ampleur colossale, et la surenchère improbable paye enfin, nous amenant au degré de délire suffisant pour pouvoir rire intelligemment. Mieux vaut tard que jamais, mais le résultat reste beaucoup trop bordélique pour vraiment s’en amuser.

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Une réponse à La Clinique de l’amour !

  1. Julien dit :

    Oh… moi je l’ai trouvé génial ce film ! J’adore l’absurde, et j’ai été servi.
    Bon, ça ne vaut pas Grégoire Moulin, qui était un chef-d’œuvre, mais c’est déjà pas mal du tout ! 🙂

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