Didier

Didier
1997
Alain Chabat

Première réalisation solo pour Alain Chabat après La Cité de la peur, déjà beau succès pour l’équipe des Nuls, le film avait porté le côte de popularité du comique encore plus loin, faisant marrer près de 2,9 millions de français (ou tout du moins on l’espère). À la fois réalisateur, scénariste et acteur principal, il nous livre une idée pour le moins originale.

Reprenant son éternel rôle du type blasé que tout le monde fait chier, Jean-Pierre Bacri se retrouve avec le chien (Didier) d’une amie sur les bras pour quelques jours. Mais dès le lendemain matin, il va malencontreusement perdre le chien, trouvant à la place un cinglé tout nu, squattant la niche de la pauvre bête. Visiblement fou et incapable de parler, ce dégénéré ne le lâchera pas d’une semelle, aboyant même à tout va. Prit d’un doute, il va alors l’appeler Didier, et il ne manquera pas de répondre. Il faut se rendre à l’évidence : Didier le chien est devenu un humain pendant la nuit…

Et si un chien se retrouvait dans un corps d’homme ? Voilà le principe fou du film, qui ne manquera pas d’être tourné en dérision pour en soutirer le plus de gag possible. Et le constat est sans appel : voir Alain Chabat tirer la langue, sautiller et renifler le cul des gens, ça n’a pas de prix. Si bien sûr le film est complètement débile, à la limite du supportable, et que l’axe footballistique n’a pas grand chose à offrir, on se paye tout de même une sacré tranche de rire. Si l’imitation du chien n’est pas très réaliste, elle est en revanche à mourir de rire, avec à la clef des dizaines de séquences cultes, surtout le fameux coup de « l’arrêt du cul », ou la magnifique phrase de fin qui permet de pardonner bien volontiers quelques facilités grossières. Comment ne pas éclater de rire face à un chien marquant de la tête ? Ça ne vole donc pas bien haut, mais on a exactement ce qu’on nous promettait, et l’amusement est à son comble.

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