Elle s’en va

Elle s’en va
2013
Emmanuelle Bercot

Preuve s’il en fallait que la presse française est totalement corrompue ou aveugle. Nominé dans un nombre impressionnant de festivals, le film fut ovationné par la presse, mais fut surtout massacré par le public, incrédule face à ce vide absolu. Certains se rappelleront son cours passage dans les salles (sauf les parisiens snobinards, avides de productions de ce genre), mais visiblement son bide fut encore plus violent sur les ventes de DVD, le film sortant à la télé moins d’un an après sa sortie.

Le fond du problème vient incontestablement de l’histoire, qui ne se résume même pas au titre : c’est le titre, point barre. Chef dans un restaurant de Bretagne, Bettie (Catherine Deneuve) va un jour foutre le camp, en plein milieu d’un service. Voilà, voilà… Une petite recherche de soi, un retour aux sources, l’envie de renouer avec sa fille ? Oui, mais les paupières sont sacrément lourdes.

Mais quelle œuvre bouleversante ! Quel tour de force avec la métaphore du paquet de cigarette qui symbolise la vie, cette ouverture au monde, cette découverte de son petit-fils qui chamboule tout ! C’est probablement ce qu’ont dû se dire ces criminels d’encenseurs de presse, mais difficile de croire que le film veuille nous montrer quoi que ce soit. Un quart d’heure s’écoule et le bilan est déjà irrévocable : on se fait chier comme rarement un curé n’aura fait une messe aussi longue. C’est aberrant, il ne se passe strictement rien de tout le film ! Et il y a des signes qui ne trompent pas : la première vraie scène du film, la « dispute » entre la mère et sa fille, démontre le naufrage de la pauvre Catherine Deneuve, d’un naturel atroce. Son personnage est à l’image du film : mou et insignifiant. De la branlette pseudo intellectuelle et vomitive.

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