Poupoupidou

Poupoupidou
2011
Gérald Hustache-Mathieu

Certes star intemporelle qui gardera à jamais un statut de fantasme mystique pour certains, Maryline Monroe n’en reste pas moins morte depuis 52 ans, peu de gens l’ayant donc connu de son vivant (surtout qu’elle ciblait alors un public déjà adulte) et l’idée d’un film hommage par le biais de références pouvait laisser dubitatif. Et effectivement, au final on ne voit pas bien l’intérêt.

Convié chez le notaire pour la mort de son oncle qui lui confia son chien (mais que cet enfoiré a laissé sur le bas côté de la roule en plein blizzard), l’écrivain David Rousseau (Jean-Paul Rouve) croisa sur la route de Mouthe un brancard, qui ramassait le corps sans vie de la petite starlette locale Candice Lecœur (Sophie Quinton). Intrigué par sa beauté, il va commencer à s’intéresser à sa vie, aux raisons de sa mort. Une enquête va alors débuter, mais il n’est clairement pas le bien venu.

Une petite ville provinciale du Jura prise sous la neige : la décors idéal pour une enquête bien sale sur un petit lieu d’apparence tranquille mais qui va révéler de sombres secrets. Un romancier qui s’occupe de mener les affaires, c’est là une situation très classique, mais après tout certains films ont fait leur preuve par ce biais. Les acteurs sont plutôt bons, pas de soucis de ce côté là, la réplique de Maryline est attendrissante – encore que (et difficile de posséder toutes les références plus subtiles) – et l’investigateur est charismatique, bien que doublé d’un connard fini. Non, le réel problème du film vient de l’enquête, poussive et inintéressante au possible. C’est maladroit sans être drôle, c’est laborieux sans être difficile, et on se confronte à une censure mais sans la résistance qui va avec. Le film avance donc dans un rythme atroce sans qu’il n’y ait de logique dans la démarche, aboutissant donc à un thriller stéréotypé, dénué de suspense et d’enjeux. Le film n’est pas mal fait, au contraire, mais ce qu’il propose est trop conventionnel et pas suffisamment poussé pour attiser notre intérêt.

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