Présumé Coupable

Présumé Coupable
2010
Peter Hyams

Inexplicablement diffusé nationalement exclusivement en Espagne et en Italie malgré un casting plutôt connu (deux acteurs de séries très populaires, et surtout une vedette d’envergure), le film se présente comme un thriller sur un procès, chose classique au cinéma, surtout en l’état, mais quelques surprises viendront agrémenter le tout.

Toujours le métier le plus pourri au monde (dans le sens gangrené par des ordures), le film se centre sur un journaliste C.J. Nicholas (Jesse Metcalfe), prêt à tout pour faire sensation. Sa nouvelle proie ? Mark Hunter (Michael Douglas), procureur général et futur sénateur au nombre de victoire égales à son nombre de procès. Un taux de réussite parfait néanmoins récent, et le fait que cela soit systématiquement dû à une preuve ADN découverte en cours de procès l’intrigue, le poussant à croire qu’il fabrique ses preuves. Pour en être sûr, il va rassembler des preuves contre lui-même dans une affaire de meurtre pour porter le chapeau puis révéler la supercherie lorsqu’une preuve ADN serait présentée.

Bon, de base je crache à la gueule des journalistes, et en plus l’idée de se faire passer pour un meurtrier, risquer la peine de mort, tout ça pour démasquer une fraude et faire la une des journaux, c’était bien là les prémices d’un film de connard. Degré de sympathie initiale à zéro donc, même avec la petite Master de Dr House (Amber Tamblyn). Mais bon, la structure est solide, l’idée assez élaborée, et on fini par se prendre au jeu, d’autant que les acteurs s’en sortent bien. Puis vient la couille dans le potage qui fait plaisir, surtout que amplement méritée. Certes ça va loin, mais ça pimente les choses. Le problème, c’est que globalement le film est ultra classique, très prévisible. Un fait gênant qui nous empêche de pleinement apprécier ce jeu de magouilles, mais la fin vient contrebalancer cette conclusion hâtive en prouvant un degré supplémentaire de recherche scénaristique, imbriquant chaque détail pour une pirouette surprenante et particulièrement agréable. On reste dans du cinéma modeste, mais bel effort d’écriture.

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