American Nightmare 2 : Anarchy

American Nightmare 2 : Anarchy
2014
James DeMonaco

Surprenant son monde avec son démarrage incroyable, American Nightmare promettait beaucoup mais n’apportait pas grand chose au final. Son magnifique sujet de base qu’était l’expiation des pulsions malsaines de la société par le biais d’une demi-journée de massacre organisée ne se révéla être au final qu’un banal film d’intrusion où une famille tente de survivre face à une bande d’inconnus sanguinaires. Les gens ont crié au scandale, et le tir a donc tenté d’être rectifié en montrant ce que les gens voulaient voir : une plongée violente au coeur de la purge, pas un simple huis clos.

Donc cette fois-ci, le film nous propose de vivre ces quelques heures très particulières par le biais de quelques malchanceux piégés en pleine purge dans les rues hostiles de New-York. Repérés par un gang prêt à purger comme il se doit, un couple va se retrouver piéton au pire moment possible, leur voiture ayant été sabotée. De même, supposément à l’abri dans leur immeuble, une mère et sa fille vont se retrouver embarquées par une escouade surarmée. Tous quatre seront secourus par un père en quête de vengeance (Frank Grillo), mais passer la nuit ne sera pas évident.

Eh bien ça y est ! Le message est semble t-il passé, et c’est enfin le résultat escompté qu’on a à l’écran. De la bonne grosse violence avec des psychopathes qui ont des masques qui font peur, des rafales de tirs de partout, du tir au pigeon en veux tu en voilà, et avec bien sûr le matos qui va bien entre les gros bolides customisés et les armes automatiques qui envoient du lourd. Mais le film va plus loin que ça. Il propose un certain nombre d’idées, quasiment toutes bonnes. On retrouve l’oligarchie qui use de ses privilèges pour une purge en toute sécurité, on retrouve des justiciers, un complot gouvernemental, des pauvres cons incapables de se mettre à l’abri dans le temps imparti, des insouciants, et évidemment des grands psychopathes avides de sang. Sans faire preuve d’une grande originalité, on retrouve même beaucoup d’Hunger Games ou Hostel, le film arrive à rassembler ses diverses inspirations avec une bonne cohérence, et le résultat sonne même presque nouveau. Les acteurs sont peu connus mais le héros a la classe, quelques idées de design font leur effet, et sans nous prendre aux tripes le film installe une vraie ambiance intéressante. Difficile d’en attendre tellement quand le premier est raté, mais rarement une suite n’aura su aussi bien gérer la transition, et le troisième volet s’annonce lui aussi très bon. Chapeau bas.

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