Groupe d’élite

Groupe d’élite
2013
Alberto Rodriguez

Bien que lui aussi hispanique et ayant plus ou moins le même thème, ça n’est pas le même film que Tropa de Elite, saga brésilienne au succès carrément indécent vu le peu d’intérêt qu’elle suscite. Le succès ne fut pas le même non plus : à peine plus de trois-cent-mille entrées natives, et pas d’exportation en salle. Alors comme d’habitude avec ce genre de films, je vais le démonter comme il se doit, et si quelqu’un a beaucoup aimé, c’est que son cerveau est malade.

La drogue c’est mal. Euh oui mais ça rapporte, et puis la situation économique, le marché de l’emploi… C’est juste pour ma consommation personnelle. Ah vraiment, c’est de la drogue ? Je savais pas. Et sinon, niveau corruption vous êtes hermétique comment ? Voilà quel était le quotidien d’une brigade de la police de Séville dans les années 80. Angel, nouvelle recrue un peu choquée par sa plongée brutale dans ce milieu dont il ne pouvait soupçonner la déchéance, va décider de prendre le système a son propre jeu. Après avoir perquisitionné une grande quantité de drogue, il va avoir l’idée, au lieu de l’enregistrer parmi les preuves et coffrer une poignée de prostituées, de s’en servir avec ses collègues pour créer des preuves et faire tomber les plus gros bonnets. La loi, c’est eux, et ça n’a jamais été aussi vrai.

J’en ai ma claque, je craque, la haine me gagne. Est-il possible de faire autre chose qu’un énième film policier sur des flics ripoux ? Bordel ! Encore, si c’était le dixième film du genre, mais ça fait depuis que le cinéma existe qu’on a droit à ce genre d’histoires ! Les mêmes situations, les mêmes gros durs, la même violence « insupportable », et tous ces simagrées sur la psychologie des pauvres policiers confrontés à ça. Mais si vous ne supportez pas ce genre de choses, fallait choisir un autre métier, merde ! Donc petit coup de gueule sur le scénario le moins original du siècle, mais même indépendamment de ça, le film est mauvais. Les acteurs s’en sortent à peu près, la réalisation passe aussi, rattrapant même quelques passages grâce à un effet de dynamisme bien venu, mais ça n’empêche que ça manque de rythme, que les passages à vide sont légion et que l’histoire, avalanche de clichés, est incroyablement redondante. Et dire que de l’argent public a été mit là dedans, c’est dégueulasse.

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