Les Vacances du Petit Nicolas

Les Vacances du Petit Nicolas
2014
Laurent Tirard

Annoncé peu après la sortie du Petit Nicolas, cette suite a pourtant mit près de cinq ans à voir le jour. Adapté de la célèbre bande-dessinée de Goscinny et Sempé, le premier film avait surpris son monde en terminant sa course à 5,6 millions d’entrées malgré des critiques peu enthousiastes, mais ça restait un film divertissant, bon enfant et qui touche à la fibre nostalgique, la meilleure de toutes. Comme pour Ducobu, le voici donc passer par la case Vacances, de quoi nous faire trembler de peur.

Après toute une série d’étés passés à la montagne, le père de Nicolas (Kad Merad) a enfin obtenu gain de cause : cette fois-ci, direction la mer ! Seule ombre au tableau, la présence obligatoire de sa belle mère (Dominique Lavanant), aussi gâteuse qu’infecte. Pour Nicolas, l’été sera l’occasion de se faire plein de copains, mais peut-être une amie aussi avec la fille d’un vieux camarade de son père (Bouli Lanners). Pendant ce temps, la plage est prise d’assaut par un réalisateur italien qui a décidé de jeter son dévolu sur la mère de Nicolas (Valérie Lemercier).

Après nous avoir détruit la franchise Astérix avec un four commercial jamais vu, même si le résultat était légèrement moins catastrophique que le précédent long-métrage du gaulois moustachu, son réalisateur continu dans la BD sans tellement briller, perdant un peu l’esprit de l’époque. Des vacances comme ça pourraient tout aussi bien être contemporaines, et perdre le cadre scolaire rend le film un peu moins bon que le premier. Mais il est vrai que les vacances permettent aussi une bonne diversité, et si on tombe fréquemment dans la caricature, certains passages font mouche. Le père de Nicolas est un vrai bon personnage, et les quiproquos avec son ancien ami sont amusants, et plus encore, Nicolas lui-même est pas mal. L’acteur reprenant le rôle s’en sort bien, et ses romances sont à la fois mignonnes et très comiques, avec le coup de la lettre très réussi. Le film joue pas mal sur la naïveté des enfants, et le musée de la guerre s’en sert à merveille. Mais le film est aussi occasionnellement lourd, notamment avec tout ce qui entoure la mère et l’histoire avec le réalisateur, et certains gags avec les enfants sont très grossiers. Du bon et du mauvais, mais toujours dans la facilité. Du divertissement pour pas cher serait-on tenté de dire, mais avec des résultats en salle en deçà de la moitié du précédent (2,4 millions d’entrées), ça n’a pas été très rentable.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *