Another Happy Day
2012
Sam Levinson
L’oiseau est tombé bien loin du nid. Si le père (à qui l’on doit des films comme Good Morning Vietnam ou Rain Man) est un grand réalisateur – ou tout du moins qui a le bol de tomber sur des bons scénarios avec des acteurs d’exception -, le fils ne peut clairement pas en dire autant. Seconde réalisation et première sortie en salle, le film a pourtant connu un certain succès au prestigieux festival de Sundance. Comme quoi ça veut rien dire.
Un mariage devrait être un grand moment festif, mais pas dans cette famille. Alors que le fils aîné doit se marier, abandonné par sa mère et élevée par la nouvelle femme (Demi Moore) de son père (Thomas Haden Church), sa mère doit gérer les retrouvailles entre son ex mari et sa fille (Kate Bosworth), dépressive qui se scarifie et qu’il n’a pas vu depuis sept ans, de même que les problèmes de drogue de son cadet de fils (Ezra Miller). Des tensions palpables, potentiellement explosives.
Non mais réfléchissez deux secondes ! Meilleur scénario face à Another Earth et Kaboom ? Si déjà de base on assiste à un Osage County en encore plus chiant, avec des acteurs moins bons et un rythme encore plus mou, le scénario est de toute façon franchement mauvais. Voilà, une simple réunion de famille avec ses drames, ses engueulades et ses règlements de comptes. Rien d’original ou de spécialement bien fait, juste une mère qui mérite sa place à l’asile et dont la progéniture est un ramassis de dépressifs autodestructeurs. Honnêtement les dialogues ne sont pas bons, les situations vont ou trop loin ou pas assez pour basculer soit vers la comédie soit le pur cynisme dramatique, et les acteurs ne sont pas au niveau pour porter le film à eux seuls. On attend longuement un quelconque déblocage de la situation, une véritable évolution, mais c’est d’une monotonie mortelle. Difficile à dire si c’est l’idée qui est mauvaise ou la façon dont elle a été traité, mais le résultat est là : on se fait carrément chier.