SMS
2014
Gabriel Julien-Laferrière
Révélation française de ses dernières années, Guillaume De Tonquédec s’est beaucoup illustré dans des seconds rôles marquants de parfait benêt largement efféminé, lui rapportant même un oscar. Le voilà cette fois en proue du navire, endossant le rôle principal d’une comédie, l’occasion de prouver qu’il est aussi capable de porter seul un film entier. Et oui, il le peut.
Y’a des jours comme ça où tout va mal, sans même qu’on comprenne d’où ça vient et pourquoi tant de violence. Ce matin là, Laurent (Guillaume De Tonquédec) a eu la bonne surprise de constater que ces coûteux travaux lui ont laissé un toit non imperméable, causant des infiltrations de partout. Ensuite, devant retourner chez lui à cause de son fils malade, il reçu un message de l’amant de sa femme (Anne Marivin), avant de se faire voler son téléphone la seconde d’après. Une maison qui tombe en ruine, un fils disparu, des emmerdes en pagailles et le monde entier qui semble lui vouloir du mal. Et pourtant, ça n’était que le début…
Voilà un principe simple et accrocheur : le ciel qui nous tombe sur la tête. Une avalanche de problèmes pour un pauvre gars à la malchance tragique. Il faut donc savoir trouver un équilibre entre gravité et irréversibilité des nids de poule, tout en faisant rire au détriment du héros. Si le film avait une certaine marge pour pousser les choses un peu plus loin, surtout que le plus gros tombe dans la première moitié, on peut néanmoins dire qu’il rempli honorablement sa part du contrat, proposant quelque chose de cohérent et drôle. L’inspiration n’est pas spécialement là, mais c’est efficace. On pense notamment aux personnages incarnés par Géraldine Pailhas et Franck Dubosc, pas du tout exploités au début et arrivant un peu brutalement, l’histoire requérant leur présence. Une présentation la scène de juste avant leur apparition est trop rapide. Mais c’est aussi l’un des points forts du film : son rythme soutenu, malgré quelques baisses en seconde partie. Enfin voilà, travail fait.