Jessabelle

Jessabelle
2014
Kevin Greutert

Comme quasiment la moitié des films d’horreur américains, voici la dernière production en date de Jason Blum, l’homme qui se cache derrière toutes les sagas les plus lucratives du marché horrifique. On aurait pu s’attendre à une belle présence dans les salles, mais finalement non, la sortie du film ayant été annulée dans nombre de pays, y compris à domicile, la faute à deux productions similaires ayant surperformé.

Au programme de ce nouveau PJC (Petit Jeu Con), une conduite imprudente et du visionnage qui nuit gravement à la santé. Tentant de se remettre du terrible accident de voiture qui a coûté la vie à son conjoint et son enfant, sans compter sa paraplégie temporaire, Jessabelle (Sarah Snook) s’installa chez son père, emménageant dans la lugubre chambre condamnée de sa mère, morte peu après sa naissance. Fouillant un peu partout, elle va découvrir une collection de cassettes terrifiantes où sa mère, pratiquant le vaudou, lui annonce l’imminence de sa mort. Une prophétie d’outre-tombe que Jessabelle va prendre très au sérieux quand les premières apparitions vont se manifester.

Si de temps à autre une petite anomalie vient redonner du souffle à ce type de cinéma, la plupart se vautre dans des histoires fatigantes de classicisme. Une personne en proie à la solitude dans une maison glauque, des objets qui bougent tout seul, une vieille histoire déterrée, l’ami d’enfance qui vient prêter main forte : pas une seule idée neuve à proposer. Mais l’histoire est-elle mauvaise pour autant ? Pas spécialement, mais elle n’appelle pas l’indulgence en tout cas. Le rythme n’est pas spécialement bon, et malgré une performance extraordinaire dans Predestination, l’actrice principale ne brille pas spécialement ici, sauf par sa beauté (il faut dire que de la voir en femme ça change pas mal). Après d’un point de vu purement angoissant, le film ne rempli pas son contrat, pouvant potentiellement nous faire sursauter à l’occasion et instaurant une ambiance assez pesante, mais les subterfuges sont trop faibles pour s’en satisfaire et le travail n’est pas à la hauteur. Le film n’est pas mauvais, mais il est beaucoup trop banal pour mériter qu’on s’y intéresse.

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