22 minutes

22 minutes
2015
Vasily Serikov

Les américains l’ont fait alors nous aussi, merde ! Après Capitaine Phillips qui racontait l’histoire vraie d’un cargo américain prit d’assaut par des pirates somaliens, puis secouru par l’armée américaine, voici la même chose mais en mode soviétique. Sacré coup de bol que d’avoir eux aussi une histoire vraie similaire sous la main ! Par contre il faut faire avec un budget divisé par dix et tout une équipe de bras cassés découvrant le métier sur le tas. Et c’est grave ? Bah quand on aime le cinéma oui pas mal. Et c’est parti pour un assaut de 22 minutes en mousse avec une amorce de pélican.

Alors oui, il y a eu cet ovni cinématographique complètement déluré et jouissif de film de super-héros russe : L’Éclair noir. Mais sinon non, je n’ai pas d’autre exemple positif de cette région du monde. Et quand on sort un torchon pareil sans vergogne, le glaire remonte de lui même dans la gorge avec une envie irrépressible d’aller s’étaler sur le visage de son interlocuteur. Non mais sans déconner, ne serait-ce que se relire avant le tournage aurait été potentiellement salvateur, permettant de mettre en évidence une incohérence de chaque instant. Le héros est le plus grand trisomique de l’histoire, les méchants sont des vilains pas beaux estampillés Al-Qaïda, avec forcément le seul gentil qui crève en mode frère d’arme avec scène pseudo émouvante, et les soldats russes sont des dégénérés alcooliques qui se tabassent entre eux parce que c’est marrant. Mais qu’est-ce qu’on se marre ! Reste après les problèmes de forme : des acteurs d’un amateurisme flagrant, un doublage français fait à l’arrache, et des cadreurs qui se cassent la gueule au beau milieu d’une scène. Pourtant, il ne s’agit probablement pas d’une sous-production de série Z en mode film qui se passe sous le manteau : le film se paye de vrais bateaux de belle taille. J’aurai tendance à dire « à oublier de toute urgence » si ça n’était pas déjà fait.

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