Le Grimoire d’Arkandias

Le Grimoire d’Arkandias
2014
Alexandre Castagnetti, Julien Simonet

En Angleterre ils ont Harry Potter, aux Etats-Unis Tom Sawyer, en Allemagne L’histoire sans fin, et nous, pauvres français, nous avons au rayon livre pour enfants Arkandias, trilogie de Eric Boisset (mais 0,6 millions d’entrées seront probablement insuffisants pour voir se concrétiser les suites). Mais bon, les films pour enfants sont mon grand plaisir coupable, et malgré le niveau abyssal du Club des cinq en péril, je foncerai voir le troisième volet dès qu’il sera disponible (dire que le quatre est déjà sorti en Allemagne… ), car qui n’a jamais rêvé de partir à l’aventure quand il était petit ?

Toute cette histoire démarra par la perte du travail de la mère de Théo, accusée d’avoir volé un tableau chez ceux chez qui elle faisait le ménage, la menaçant ainsi d’être mise à la porte, car qui confierait du travail à une voleuse ? Bien décidé à retrouver les sœurs ramoneuses responsables du larcin (Armelle, Anémone et Isabelle Nanty), Théo va chercher une solution dans un vieux grimoire de magie d’Arkandias (Christian Clavier), le conduisant à la création d’une bague d’invisibilité, point de départ pour son aventure avec ses amis Laura et Bonav.

Une mignonne histoire d’enfants pleine de magie et de poésie ? Oh non, tellement loin s’en faut. Déjà, l’héroïne du trio n’est plus une enfant depuis longtemps avec ses 19 ans au compteur, causant un écart d’âge terrible et totalement injustifié par l’histoire puisque les trois sont censés se connaître de par leur bahut, le collège, qui semble en revanche un peu prématuré pour l’espèce d’hybride bouboule de Bonav. L’aspect magique n’est presque pas exploité en dehors de la bague, et l’histoire est désolante, se limitant à courser trois folles qui sentent le rôle alimentaire vu leurs prestations parodiques. Côté poésie on repassera aussi, la seule pseudo romance est à sens unique et le spectateur ne se fait aucune illusion à ce sujet. Pour l’humour aussi c’est plutôt navrant, tombant dans des gags éculés, notamment avec la scène de la douche, décevante qui plus est par son manque de finitions. Le déroulement est un destructeur de suspens ambiant, semblant avoir été conçu par un simplet ignare. La petite flamme est bien loin, et même les plus nostalgiques / jeunes ne sauraient s’y tromper.

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