Taxi 2

Taxi 2
2000
Gérard Krawczyk

Pas spécialement bien reçu par le public, Taxi avait tout de même connu un succès monstrueux, ne laissant pas le choix quand à la possibilité de faire une suite. Ça avait fait marrer le français moyen, et quand on voit qu’avec des retours encore plus néfastes cette première suite a réussi un second exploit en alignant 10,2 millions de français dans les salles, on se dit qu’ils ont eu bien raison. Après, il est vrai qu’il y avait moyen de faire mieux, de pousser le concept un peu plus loin, et on ne demandait qu’à être surpris.

Belote et rebelote. Après avoir été coincé par Émilien (Frédéric Diefenthal) dans le premier film, Daniel (Samy Naceri) est cette fois-ci enrôlé de force dans les forces de l’ordre par son beau-père (donc père de Marion Cotillard), ex-militaire de renom, chargé d’accueillir le premier ministre japonais, en visite pour voir si la France est le meilleur candidat pour décrocher le contrat de milices anti-gang / terroristes que les japonais souhaitent signer avec un pays européen. Car bien évidemment, avec une telle équipe de bras cassés à la police, la mission va tourner à la catastrophe, se soldant par l’enlèvement dudit ministre, et Daniel va se révéler être le seul capable de le retrouver.

Fous-toi de ma gueule ! Alors voilà, on prend les mêmes et on recommence. Émilien galère toujours autant au volant, et on nous ressort le même gag de la voiture encastrée ; Marion joue toujours les bonniches en chaleur qui ne fait qu’attendre le retour de son prince charmant ; les flics sont toujours aussi nuls et ressortent les mêmes gimmicks (« Oh » pour le black, « Alerte générale ! » pour le patron, « mon petit Émilien » pour Petra) ; et les clients de Daniel vomissent toujours après la course (sans compter le type aux verrues et le jeune voleur). Plus encore, le scénario recycle à fond les mêmes principes, remplaçant les clichés sur les allemands par des caricatures de japonais, avec forcément des arts-martiaux et des kimonos. Mais bon, les gags associés ne sont pas trop mauvais, quoiqu’assez lourds, surtout le fameux « con-nichon-ah ». D’autres en revanche sont déjà plus inspirés et percutants, comme vers la fin avec le « qui m’aime me suive », reprenant la force tranquille du héros, capable de tout faire passer avec une certaine finesse (enfin comparativement au reste). Mais encore une fois, les courses poursuites ne sont pas si impressionnantes, et le côté avion est une vaste blague pas crédible une seconde, d’autant que même pas suffisamment assumé pour réellement faire voler le taxi. Bref, le même film, toujours aussi peu inspiré, et forcément la clémence baisse.

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