Starcraft II Heart of the Swarm

Starcraft II Heart of the Swarm
2013
PC

Alors que le monde attend fébrilement l’annonce imminente de la date de sortie du troisième volet de la trilogie Starcraft II inaugurée en 2010 avec Wings of Liberty, il était grand temps de découvrir cette seconde campagne. Après les Terrans luttant contre le dominion, repoussant les assauts Zergs et volant des artefacts aux Protoss pour sauver de l’emprise Zerg la reine des larves, alias Sarah Kerrigan, place à la suite directe avec une toute nouvelle aventure placée sous le signe des monstres Zergs. Vu par beaucoup comme une simple extension du nouvel univers Starcraft II, Heart of the Swarm va se révéler être bien plus qu’un simple add-on.

Graphismes : 17/20

On aurait pu penser bêtement à une reconduite pure et dure du moteur du jeu, limite avec un peu moins de soin même puisque les enjeux d’implantation étaient moindres, mais il n’en est rien. Au contraire même, le progrès est flagrant, et c’est bel et bien une refonte complète à laquelle on assiste. Les unités, les bâtiments, les textures : tout a subit un lifting des plus appréciables, mais le progrès ne s’arrête pas là. En plus d’offrir des environnements bien plus fouillis, détaillés et inspirés, notamment en raison du bestiaire Zerg mais aussi en raison de leur univers organique, on pourra aussi féliciter les programmeurs pour la qualité des cinématiques et des cut-scène, largement plus belles que par le passé. Le plus probant vient des personnages, dont l’animation et la modélisation a connu une évolution spectaculaire. Le jeu était déjà pas mal beau à l’origine, alors cette évolution n’en est que plus méritante.

Jouabilité : 19/20

Si pour beaucoup le jeu se résume aux parties en ligne où les débats sont animés autour de la suprématie de telle ou telle race (les Zergs sont largement plus rapides et gagnent plus que de raison, les Protoss bien plus fort mais trop chers, les Terrans bien équilibrés mais faciles à contrer, etc), mais nous nous concentrerons ici sur les bases et la campagne. Si on retrouve quelques missions bouleversant un peu le modèle standard, d’ailleurs bien mieux gérées dans le cas présent grâce à une héroïne personnalisable et aux pouvoirs particulièrement efficaces et utiles, le gros du jeu consiste à créer sa base et affronter un ou plusieurs ennemis. Chose propre aux Zergs, les maisons-mère servent à la fois de ruche à ouvriers mais aussi à guerriers, avec une gestion particulièrement efficace et intelligente où les ouvriers récoltent directement les minerais, chose inédite, avec double point de rassemblement pour mieux distinguer les types d’unités. La gestion des larves est de même une bien belle idée, leur nombre permettant de lever une armée en un rien de temps, d’autant que les zerglings ne coûtent pas grand chose et qu’un pouvoir permet de les ramener à la vie gratuitement à raison de 10 toutes les 30 secondes, permettant de lancer des assauts massifs et répétés à moindre frais (juste le coût initial des unités, déjà faible de base). Un régal à jouer donc, d’autant que la reine, d’une force dévastatrice, quasi immortelle et elle aussi ramenée à la vie gratuitement, permet de faire aisément une brèche de belle taille dans les rangs ennemis, pouvant même assurer le soin de ses plus robustes alliés. Un sentiment de suprématie immense se dégage alors de cette campagne, sans pour autant se montrer trop facile, donnant une saveur encore plus grandes aux victoires. Fondamentalement le jeu reste le même, soit d’une efficacité redoutable, mais il faut bien avouer que cette campagne Zerg est largement plus intéressante, notamment en terme de sensation de jeu.

Durée de vie : 14/20

De même que pour la première campagne, cette suite se boucle en à peu près 15 heures, ce qui est plus qu’honorable pour le mode histoire. Reste ensuite les parties en ligne, avec des serveurs toujours blindés, permettant d’enchaîner les parties sans temps mort, mais il manque encore et toujours le mode LAN, permettant de jouer sur un réseau privé avec ses amis ou tranquillement contre des IA. Une absence qui se fait pesante tant ce mode de jeu était le plus plébiscité du Starcraft premier du nom.

Bande son : 17/20

La plupart des personnages de cette suite étant issus du premier jeu, peu de surprises au niveau doublage, toujours excellent avec son lot vedettes du milieu, pour qui saura les reconnaître tout du moins. La grande majorité des thèmes sont aussi des reprises, donc la reconduite est presque totale, avec une même efficacité en terme d’ambiance. L’aspect Zerg apporte néanmoins un petit plus, donnant un côté plus atypique.

Scénario : 16/20

James Raynor a donc secouru la reine des larves, et on poursuit donc cette lutte contre l’extinction du point de vue de Sarah Kerrigan, ex dirigeante de l’Essaim, consensus Zerg, qui redeviendra bien vite la reine des larves – tout en gardant sa conscience humaine – pour affronter la menace qui vient des abysses de l’univers : le créateur, désireux de nous faire replonger dans le néant. Le tout sur fond de menace hybride, mi Zerg mi Protoss. L’histoire avance, se dévoile, et le point de vue Zerg, avec leurs objectifs propres, donne un coup de fouet à la mythologie, redoublant notre intérêt et gonflant notre attente autour de la conclusion.

Note Globale : 18/20

Jeu de légende, Starcraft est l’un des jeux de stratégie les plus apprécié de l’histoire, alliant réflexion, défouloir et science-fiction dans un savoureux mélange qui fut formidablement remit au goût du jour avec Wings of Liberty. On attendait pas forcément plus de cette suite, et pourtant il s’agit d’une amélioration globale de chaque point fort du jeu, qui corrige en plus nombre de ses défauts. Si l’équilibre des trois races est encore perfectible, mais il pourrait difficilement en être autrement tant la jouabilité de chacune est radicalement différente, le bilan est malgré tout exceptionnel, dépassant de loin la simple mise à jour, apportant un véritable vent de fraîcheur sur les graphismes, le système de jeu et les missions de la campagne, elle même bien plus intéressante et aboutie. Un travail si formidable qu’il en devient surprenant, donnant de grands espoirs quant à la conclusion de cette trilogie avec l’imminent Legacy of the Void, nous plaçant en compagnie des énigmatiques et terrifiants Protoss.

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