Paddington

Paddington
2014
Paul King

Colossal succès des fêtes de fin d’année de par chez nous avec plus de 2,7 millions d’entrées, et surtout en Angleterre avec près de 7 millions d’entrées, le film a ensuite peu à peu gagné son statut de succès planétaire, étant actuellement à 253 M$ dans le monde, pour un budget modeste de 55 M$. Adaptation des livres de Michael Bond, le petit ours est le plus connu et populaire de l’histoire de la Grande-Bretagne, et visiblement le film a enchanté des familles entières. Pourquoi ? Un mystère total…

Il y a bien des décennies auparavant, un explorateur britannique a découvert une espèce péruvienne d’ours aux capacités vocales spectaculaires, et aujourd’hui cette espèce maîtrise le langage humain. Pas très motivé à l’idée d’accompagner sa tante à l’hospice, le jeune ourson Paddington (Guillaume Gallienne) va alors partir pour la capitale anglaise dans le but de se faire adopter. Malgré sa réticence première, Henry (Hugh Bonneville) va céder à sa femme (Sally Hawkins) et recueillir l’orphelin, mais très vite son inadaptation à la vie en société va se faire sentir, et l’envie de le mettre à la porte se fera pressente. Une situation qui ravirait Milicent (Nicole Kidman), taxidermiste bien décidée à ajouter une pièce de choix à sa collection.

Je sais, il faut faire preuve d’ouverture d’esprit, communier avec le soi enfant et autre connerie du genre pour s’ouvrir aux films familiaux surtout orientés pour les petits, mais ce film m’a profondément ennuyé. Déjà abordons le problème central : Paddington. Rien ne va avec lui. Sa modélisation est lamentable, pas réaliste pour un sou ; le doublage français est à hurler tant Guillaume Gallienne est insupportable avec ses deux de tension, son côté chétif et larmoyant (et pourtant avec Peabody on savait qu’il était mauvais dans ce domaine) ; et SURTOUT, personne ne s’étonne qu’un putain d’ours tape la discussion ! Un ours qui parle, merde ! On a tout simplement pas le droit de faire comme si c’était naturel, classique, que tout le monde s’en fout, car sinon ça enlève le côté incroyable et unique du personnage. Complètement foireux dans son traitement, le personnage est antipathique (sans gènes et égoïste) et pas émouvant une seule seconde. Et pour le coup, les histoires de marmelade et sandwich, on s’en contrefout puissamment. Et si seulement il n’y avait que ça… Avec une histoire ultra classique à la 101 dalmatiens et autre Beethoven, il y a déjà de quoi se faire chier, mais quand en plus les acteurs n’y croient pas et cabotinent à outrance, on atteint vraiment un niveau difficilement supportable. Voilà donc à quoi se résume cet immense succès familial : une histoire incroyablement banale, incohérente, au héros raté, aux personnages ratés, et à l’humour débile. Honte à vous !

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