Les Grandes manoeuvres

Les Grandes manœuvres
1955
René Clair

Imaginez, un film français réunissant tous les plus grands talents nationaux pour une comédie événement. Eh bien c’est exactement ce qu’il c’est passé il y a 60 ans, et le public de l’époque a massivement répondu présent (5,3 millions d’entrées). Un peu comme pour Les Tontons flingueurs ou La Grande Vadrouille, au casting incroyable, suscitant une joie immense à l’idée de retrouver nos acteurs préférés ensemble, tant que deux trois gags nous font rire, l’on est heureux. Et c’est probablement ce qu’il s’est passé tant on tient là un prototype de romance éculé, même pour l’époque.

Haut gradé de son régiment (militaire ? Pas sûr, il semblerait que la bande ne soit que des guignols qui paradent), Armand (Gérard Philipe) est un Casanova de la pire espèce, brisant le cœur de toutes à force de multiplier les conquêtes pour son simple orgueil. Capable de s’attirer les faveurs de n’importe quelle donzelle, il va parier sur sa capacité à séduire n’importe qui avant les prochaines grandes manœuvres (qu’est-ce ? Une mobilisation ?), prévues pour dans 15 jours. Choisie au hasard, Marie-Louise (Michèle Morgan), la couturière du village, sera désignée comme nouvelle cible.

On le sent venir gros comme une maison, et cela se confirmera d’emblée : l’infatigable coureur de jupons va tomber amoureux. Et bien évidemment, elle va le repousser, il va insister, elle va craquer, tomber amoureuse, découvrir l’histoire de pari, le détester, se fiancer à un autre, mais tout de même finir dans ses bras quand elle se rendra compte de sa sincérité. Une histoire clichée à outrance, prévisible à souhait, et donc pas super intéressante. Les acteurs, exception faite de Gérard Philipe, n’aident pas tellement à faire passer les choses, ne se montrant pas très convaincants. L’humour ne rattrape pas tout non plus, étant certes bon enfant, mais souffrant largement des faiblesses d’écriture. Un film qui ne cherche qu’à divertir à moindre frais, pêchant par manque de créativité.

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