It Follows

It Follows
2015
David Robert Mitchell

Petite production indépendante qui a bien faillit ne jamais sortir, le film a réussi à convaincre les distributeurs au fil des festivals où il fut chaudement accueilli, lui offrant au final une sortie nationale dans quelques pays clefs, notamment aux Etats-Unis où une grande partie de la vingtaine de millions de dollars mondiaux y ont été récoltés. Un peu léger compte tenu des critiques extraordinaires de la presse, mais il est vrai que leur enthousiasme fut nettement surévalué.

Quand on a des rapports sexuels, on se dit que la pire chose qu’il peut nous arriver est d’attraper une maladie mortelle, mais il y a pire. Jeune étudiante, Jay pensait juste faire l’amour avec son nouveau copain ce jour là, mais pour lui c’était la délivrance. Victime d’une malédiction qui se passe d’une personne à l’autre par rapport intime, il avait enfin pu transférer son problème sur quelqu’un d’autre. La malédiction ? Un être invisible pour tout le monde sauf vous, capable de prendre l’apparence de vos proches, qui ne se repose jamais et marche inexorablement dans votre direction, veut vous tuer.

Vouloir faire de la malédiction une sorte de métaphore des MST, pourquoi pas dans l’absolu, mais niveau cohérence scénaristique, dans la pratique, ça laisse perplexe. C’est genre « si tu couches avec le premier venu, soit damné », mais si en plus la personne sait qu’il y a malédiction derrière mais se dit quand même que la fille c’est miss univers, on passe alors en mode « okay abruti fini, tu l’auras voulu : priorité numéro une ». Ça donne néanmoins une petite touche de personnalité au film, et au final on l’accepte, mais heureusement que la gestion du suspens et de l’angoisse sont au top, car entre l’histoire faiblarde et le rythme à l’arrêt par moments, il n’y aurait pas eu grand chose à se mettre sous la dent autrement. Mais bon, tenter de se renouveler et y parvenir partiellement dans le monde de l’horreur, c’est déjà un événement en soi.

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