Marmaduke
2010
Tom Dey
Parmi les films qu’on s’est maté bien trois ou quatre fois quand on était petit, il y a bien sûr eu Beethoven, au même titre que sa suite avec l’émouvante fille et son appareil dentaire. Donc inconsciemment, malgré la profonde bêtise de ces deux films, certains parmi nous assimilent les héros canins au cinéma pas vilain, mais même en faisant quelques concessions sur l’infantilisation, ça reste une aberration.
Dans une famille américaine tout ce qu’il y a de plus banale (avec seulement Judy Greer de connue parmi eux), on suivra leur déménagement en Californie par les yeux et la truffe de Marmaduke (Omar Sy), leur chien domestique. Nouvelle maison, nouvelles odeurs, nouveau parc, et surtout nouveaux copains et copines, notamment avec la chienne du patron (William H. Macy) de son maître, une pure race resplendissante. Mais se frayer un chemin jusqu’à elle ne sera pas aisé : le caïd du coin y a déjà apposé sa patte.
Faire parler les animaux est une bonne idée, et avec notre langouste nationale à la tête on aurait dû être aux anges, mais ça n’est pas le cas. Première scène, premier gag : un pet. Voilà, tout est dit, et le niveau intellectuel ne décollera jamais, à l’image du scénario. Marmaduke est nouveau, il va flasher sur une chienne, mais bien évidemment pas la bonne parce qu’il s’est fié à la beauté extérieur et non intérieur, mais il reviendra sur le droit chemin après un passage héroïque, et patati et patata, sans compter son maître, père de famille obnubilé par son travail et qui délaisse ses proches, mais qui lui aussi reviendra à la raison. Plus cliché tu meurs, et entre l’humour décérébré et quelques animations qui arrachent les yeux, on trouve le temps long. À proscrire après six ans.