Vent de panique

Vent de panique
1987
Bernard Stora

Si aujourd’hui on peut à peu près tout se permettre, ça n’a pas toujours été le cas. Avec le mot « salopes » en tag line sur l’affiche, encore plus gros que le titre du film lui-même, le film s’est attiré les foudres de la presse, qui l’a massacré en amont pour le principe, puis a enfoncé le clou après coup en voyant le résultat dépravé. Il faut dire que question pair de seins affichés à l’écran, on explose les compteurs de films comme Mon curé chez les nudistes, c’est dire à quel point l’exhibition est omniprésente. Et en dehors de ça, le film ne va pas chercher très loin, et sans aller dire que son boycott fut mérité, il est en revanche compréhensible.

Pour l’histoire, c’est du road trip atypique. Roland et Martine, couple d’escrocs, avait débauché la jeune Isabelle, tout juste majeure, dans le but de la vendre comme danseuse exotique, sous couvert d’une mission de baby-sitting. Eh oui, il y en a qui sont naïfs… Mais finalement, le trio s’entendant bien, elle va rejoindre leurs rangs et les assister dans leurs coups, ce qui ne sera pas pour déplaire à Roland, qui se délecterait volontiers d’une chair aussi fraîche et appétissante.

Voilà donc ce que donne du Bonnie and Clyde à la sauce plan à trois. Les choses mettent beaucoup de temps à se mettre en place, histoire que la jeune s’attache à ses parents d’adoption, mais une fois dedans, on se dit pourquoi pas, curieux voir impatient de voir la petite rouquine incendiaire passer sur la table, une situation qui aurait été amplement méritée tant elle fait tout pour et que son corps est une merveille. La voir aussi souvent sous son plus simple appareil, elle et toutes les autres, est probablement le point le plus vendeur du film. Mais niveau passage à la caisse c’est une déception, faisant davantage ressortir le vide scénaristique, prétexte à l’excitation et au voyeurisme. Ainsi, on supportera difficilement le grand n’importe quoi sur la fin, tentant d’amener le film autre part que sur du cocasse, en vain. Complètement désuet et gratuit, sans pour autant mériter le titre de nanar.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *