Unfinished Business

Unfinished Business
2015
Ken Scott

C’est décidé, les comédies américaines c’est fini, surtout en famille. Bêtement on lit l’affiche, constate le casting de rêve, et se dit qu’avec le réalisateur de Starbuck aux commandes, ça pourrait être assez drôle. Oui mais voilà, ça serait oublier l’essentiel : le film est une comédie américaine classé R (interdit aux mineurs non-accompagnés), et son bide en salle fut l’un des plus retentissants de l’histoire (top 20). Dans les deux cas, ça n’est pas le fruit du hasard, et il aurait mieux valut ne pas savoir pourquoi.

Spécialiste dans la revente de matériaux de recyclage, Dan (Vince Vaugh), n’ayant pas supporté sa baisse de salaire économique, a claqué la porte de son boulot, se lançant dans l’aventure avec Timothy (Tom Wilkinson) et Mike (Dave Franco), un frai retraité et un jeune attardé recalé à un entretien d’embauche. Sur une affaire depuis longtemps, Dan espérait bien signer un gros contrat (avec Nick Frost et James Marsden) pour lancer son entreprise, mais son ancienne boss Chuck (Sienna Miller) est elle aussi sur le coup.

Sur le fond le film n’a pas vraiment de problèmes. Une affaire qui se monte, une bande de collègues / amis improbables, des histoires de familles, de problèmes d’argent : des thèmes très classiques et éculés, mais pas forcément pour autant mauvais ou inintéressants. Le soucis, c’est comment le film les gère, et surtout comment il amène l’humour. Dans ce film, toute scène, tout sujet est inévitablement tourné en dérision, devient source d’humiliation, ou est sexuellement détourné. Les démonstrations publiques sont aussi légions qu’insupportables, les discours lamentables et confus, comme les dialogues en général d’ailleurs, avec le magnifique débat sur la forme d’un distributeur, et le sexe ne souffre aucun tabou. On en parle grassement, on en montre gratuitement. C’est déplacé, de mauvais goût, prévisible et atrocement redondant. C’est pauvre, terriblement pauvre, et on a honte pour tout ceux qui ont participé à ça.

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