Dragon Ball Z – La Résurrection de F

Dragon Ball Z – La Résurrection de F
2015
Tadayoshi Yamamuro

Telle une lettre ouverte aux fans, le film Battle of Gods avait su leur raviver la flamme après de longues années où seuls des jeux décevants permettaient de se replonger dans leur univers favoris. Le temps de développer un nouveau film suivi d’une série, la licence fut enfin brillamment adaptée avec le jeu Xenoverse, certes redondant et gérant mal les transformations en saiyan, mais renouant avec l’efficacité des Budokai Tenkaichi. L’œuvre d’Akira Toriyama retrouvait donc une nouvelle jeunesse resplendissante, et on était curieux d’en voir la suite.

Après plusieurs décennies à développer une technologie de restauration, les sbires de Freezer ont enfin réussi à créer une machine capable de lui redonner vie si on ressuscitait ses restes. Ayant toujours été le plus fort jusqu’au jour de sa rencontre avec Sangoku, Freezer ne s’était jamais entraîné, et son potentiel était resté lattant. De retour plus fort que jamais, il est bien décidé à se venger contre celui qui l’a humilié.

Alors que le précédent film mettait clairement l’eau à la bouche en montrant de nouveaux personnages charismatiques, intrigants et aux pouvoirs sans commune mesure, celui-ci se contente de ramener de manière grotesque l’un des méchants les plus marquants de l’histoire du manga en nous sortant une énormité comme quoi les morts reviennent à la vie dans leur ancien corps, alors même que certains qui ont été désintégré furent ramenés à la vie. Au lieu de ça, le film compense la frustration de son prédécesseur en multipliant la dose de combats pour les amateurs. Une très bonne chose tant c’est indubitablement l’un des points majeurs de l’univers, et avec de nouvelles barrières franchies le résultat est jouissif, mais de nombreux problèmes se posent. On conserve l’humour, véritable marque de fabrique, au travers des personnages de Beerus et Whis, ou encore du troll du fantasme ambulant de C18 qui craque toujours autant pour son petit chauve difforme et inutile, mais on perd en revanche le duo génial Trunk / Sangotten, et la bande à Pilaf est quasi absente. De même, ce film nous frustre à son tour en banalisant la nouvelle évolution qui sort de nulle part, oubliant totalement le stade God qui fut pourtant à peine exploité dans le dernier. Pire encore, l’extraordinaire Sangohan qui nous avait tant bluffé contre Cell et qui n’en démordait pas contre Boo n’est aujourd’hui plus qu’une lavette, et il fait peine à voir. Vegeta, toujours aussi bon, est pourtant mit de côté, et si le spectacle offert est incroyable, nous faisant revivre l’un des combats majeurs d’antan dans des propensions dantesques, on reste immanquablement sur sa faim.

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