The Thing
2011
Matthijs van Heijningen Jr.
Alors que tout le monde semble se foutre royalement du remake de Jumanji qui sort l’an prochain, beaucoup se sont pourtant montré largement plus hostiles il y a quelques années lorsqu’est sorti ce prologue, mais remake non-assumé en fait, du grand classique horrifique éponyme de 1982. Bashage par principe ou véritable mauvais film, il fallait bien trancher un jour, et la réponse est mine de rien très agréable.
Territoire le plus énigmatique et sécurisé au monde, l’Antarctique abrite peut-être la découverte la plus importante de l’histoire. Dépêchée sur place, l’américaine Kate Lloyd (Mary Elizabeth Winstead) va rejoindre une équipe chargée d’étudier une créature piégée dans la glace, probablement d’origine extraterrestre puisque retrouvée non loin d’une gigantesque structure métallique datée de 100 000 ans, réactivée suite à une fortuite interférence humaine. Trop excitée par cette découverte, l’équipe va malencontreusement débuter les observations sans respecter les consignes de confinement, s’exposant à un virus capable de détruire les cellules et de les remplacer par des copies. Une menace à ne pas prendre à la légère.
Remake ou pas, préquel ou non (plutôt non d’ailleurs, sans quoi cela change toute l’appréhension qu’on aurait du film), qu’importe quand le film est bon, et pas de doutes, il l’est. Le froid polaire, l’isolement géographique, la menace extraterrestre, le virus qui rend paranoïaque : la combinaison est d’une efficacité redoutable. Le scénario est excellent, la mise en scène parfaite, les effets-spéciaux corrects (manque d’innovation tout de même, mais cela vient probablement du film original), le suspense intense, et même le casting tient la route. En plus d’une héroïne charmante et charismatique, on retrouve Joel Edgerton au milieu du Eiko de Lost et du rouquin sauvage de Game of Thrones. Ce n’est donc peut-être pas très neuf, mais l’idée est formidablement portée et représente avec brio un sous-genre trop rare.
Une fois de plus, ta critique n’est valide que si on prend le film au premier degré ; or, justement, la qualité principale du film de Carpenter était que le scénario était à double lecture, contrairement à cette daube de 2011 qui est uniquement un film de science-fiction qui n’a aucun intérêt puisqu’il n’apporte rien de nouveau, même si il est plutôt bien fait.
Pour te rendre compte des qualités du film original, je t’invite à lire cette critique : The Thing.