Knock Knock

Knock Knock
2015
Eli Roth

Grand psychopathe qui nous avait livré le premier diptyque sur Hostel, artificiellement prolongé en trilogie par un incapable qui s’est torché avec une saga certes dérangeante mais qui avait le mérité de mettre en scène les fantasmes les plus inavouables, Eli Roth nous revient avec un thriller venant lui aussi faire écho à nos plus basses pulsions. Un film passé dans de prestigieux festivals, mais qui en est ressorti bredouille, et on comprend pourquoi.

Toc toc. Oui qui es là ? Deux chaudasses (Lorenza Izzo et Ana de Armas). On est complètement mouillées et on aimerait se sécher chez vous. Hein grosse érection ? Mais je vous en prit, entrez, voici des peignoirs ultra sexy et bien échancrés. Bien, dans ce cas on va prendre des positions hautement suggestives et vous faire des propositions carrément honteuses. Holà, mais je suis père, j’aime ma femme et tout, vous comprenez… Bien sûr, mais nous on a vingt ans de moins, on est des déesses en puissance et on te propose un plan à trois. Ah oui ? Oh bah zut, mon pantalon vient de tomber… Evan (Keanu Reeves) pensait avoir eu la chance de sa vie ce soir là, mais le bilan sera nettement plus contrasté à son réveil.

Entre l’instinct de survie et les hormones, le processus de reproduction est une des plus grandes préoccupations de tout être vivant, en particulier l’homme dont l’environnement est façonné par l’art de la séduction. Un besoin plus ou moins fort en fonction des sollicitations, et quand deux bombes aguicheuses au sommet de leur féminité traquent une proie vulnérable, la conclusion est inévitable. Un postulat de départ intéressant, fascinant même, et on sent évidemment que quelque chose va déraper à un moment donné. L’ambiance est pesante, la tension immense, mais la suite est décevante, voir carrément mauvaise. Le film ne va pas au bout des choses, sonne souvent faux, manque de cohérence, et le héros est insupportable. Éternel indécis, il est constamment dépassé par les événements, ne sait jamais comment réagir ou le fait alors très mal, et fait preuve d’un manque de courage risible : une femmelette dans toute sa splendeur. Un semblant de concept pour un film très conventionnel.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *