Le monde de Nathan

Le monde de Nathan
2015
Morgan Matthews

Après Le Monde de Charlie, Le Monde de Nemo et Le Monde de Merde de George Abitbol (#BlagueLaPlusClasseDuMonde), voici celui de Nathan (Asa Butterfield), un jeune autiste. Généralement comparés à tord aux trisomiques et autres déficients mentaux, ils sont parfois de véritables prodiges d’intelligence, bien que souvent à l’écart des autres de par leurs perceptions différentes et leur capacité à éprouver des sentiments moins visible, sauf si on est l’un des meilleurs acteurs de l’histoire et qu’on accouche de l’un des dix meilleurs films de tous les temps (My Name is Khan). Pour Nathan, sa passion et son don sont les mathématiques, et il a d’ailleurs réussi à se qualifier pour les Olympiades, concours de mathématiques mondial réservé aux jeunes. Mais entouré pour la première fois de sa vie par des gens nettement plus brillant que lui dans son propre domaine de prédilection, il va enfin apprendre à s’ouvrir au monde.

Tiré d’une histoire vraie, le film est un condensé de thèmes chers au cinéma : la maladie, la mort, la différence, comment passer outre, s’ouvrir aux autres et vivre avec ses problèmes, l’univers des concours, le stress et les enjeux, et aussi l’amour. Tout ça réuni dans un beau film mélancolique sur le poids des choses et la ténacité face à l’adversité. On a déjà vu autiste plus attachant, et malgré la présence de Eddie Marsan ou Sally Hawkins le jeu des acteurs n’est pas si bon, mais ça reste du haut niveau avec quelques passages touchants, notamment grâce au professeur atteint de sclérose-en-plaque et à la chinoise, ceux par qui viennent l’émotion ou grâce à qui l’émotion naît. La narration est efficace, non linéaire et donc plus recherchée / dynamique, l’image est très esthétisée avec les visions de Nathan, et le voyage apporte beaucoup à l’intrigue en plus de créer de la diversité. Mieux encore, l’évolution de l’histoire n’est pas dénuée de suspense, et on pourrait même être surpris de certaines tournures pour peu qu’on est peu habitué aux techniques classiques et aux archétypes du genre. Une belle histoire prenante, finalement touchante au bout du compte malgré un Nathan tardivement attachant, et on se sent réellement impliqué dedans.

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