Je suis un soldat
2015
Laurent Larivière
Alors que le festival de Cannes bat son plein, voici l’un des challenger de l’année dernière, ressorti bredouille et dont la sortie en salle fut anecdotique : 24 781 entrées. Tout premier film pour son réalisateur, il ne pouvait décemment espérer tellement plus avec son histoire répulsive et ses protagonistes tout autant révoltants. Y mettre une ancienne miss météo n’y change rien, qu’importe sa tenue.
Ayant perdu son emploi il y a huit mois, Sandrine (Louise Bourgoin) repoussait indéfiniment l’échéance, espérant trouver un nouvel emploi dans l’intervalle, mais quand on se retrouve expulsé, il n’y a plus bien le choix : retourner vivre chez ses parents. En pleine galère dans la construction de sa maison, sa sœur et sa famille se sont eux aussi repliés momentanément chez la mère, créant une situation tendue et financièrement très précaire. À cours d’alternatives, Sandrine va alors accepter de travailler dans le chenil de son oncle (Jean-Hugues Anglade), un lieu où l’amour des animaux n’a pas sa place.
Il y a certaines personnes qui ne savent pas ce qu’est le cinéma, ou du moins s’en servent pour quelque chose de nuisible. Si d’un certain point de vue il est important d’informer le public sur certaines pratiques atroces et répréhensibles, baser tout un film sur la maltraitance et le trafic de pauvres chiots, allant jusqu’à montrer des nourrissons morts, avec pas un seul protagoniste révolté contre le système, l’encourageant même, c’est tout simplement abject. Oui, le cinéma sert aussi à faire réfléchir et réagir, mais il faut savoir le faire avec tact, et cela n’empêche pas de développer le scénario au delà du simple docu-fiction. Pas la moindre sensibilité artistique, pas d’évolution des personnages ou de l’histoire. Le message est passé, mais le film est d’une pauvreté accablante.
« Pauvresse » ???
pauvreté, autant pour moi^^
« Au temps pour moi ».
« Autant pour moi », ça veut dire « la même quantité pour moi ».