Camping 3

Camping 3
2016
Fabien Onteniente

Difficile de se remettre en selle après un bide aussi retentissant que Turf. Du coup, Fabien Onteniente, l’homme à la filmographie quasi exclusivement composée de navets, s’est en toute logique tourné vers son plus grand succès : Camping. Avec 9,4 millions d’entrées en deux films, les campeurs des Flots Bleus ont été une vraie mine d’or, et quand le filon est bon, on l’exploite. Après tout, aussi faiblards furent-ils, les deux premiers étaient somme toute assez divertissants pour peu que notre exigence soit basse, donc pourquoi pas.

Quels seront les nouvelles péripéties de Patrick Chirac (Franck Dubosc), Gatineau (Antoine Duléry) et Jacky (Claude Brasseur) cette année ? Pour Patrick, après les avoir amener en covoiturage à Arcachon, il va prendre sous son aile trois jeunes pour qui le camping est une vague notion peu attrayante où le réseau passe mal. Pour Gatineau, les choses sont compliquées depuis le départ de sa femme, allant même jusqu’à se poser des questions sur son orientation. Quant à Jacky, son Alzheimer sème le chaos dans le camping. Entre les problèmes de chacun et la nouvelle direction (Philippe Lellouche), tout part à vau-l’eau dans le camping.

Avec les premiers extraits tout espoir d’amélioration s’était envolé, mais le carnage est à la hauteur des Bronzés 3, c’est dire. Dès les premières minutes on sent le malaise s’installer : comique bidon sur l’écart générationnel avec une composition de Maître Gims en fond. Là où les premiers films étaient légers et « amusants », celui-ci fait l’erreur de se prendre au sérieux, perdant énormément en humour sans pour autant arriver rendre crédibles les passages plus pesants. Nos anciens campeurs ne semblent plus heureux de leurs vacances, comme rongés par les désillusions de la vie, tandis que la bande de jeunes indiffère totalement. Le film essaye de parler aux jeunes en abordant des thèmes d’actualité comme The Voice, tout en se montrant incapables de donner un rôle à la mesure de Lorenza Guillou, candidate de l’équipe de Mika de la quatrième saison qui s’en tiendra à cinq apparitions en tant que figurante. Les rôles de Gérard Jugnot et Michèle Laroque sont tout aussi sous-exploités, nous enfonçant dans des banalités ahurissantes de couple bobo. Quasiment pas une scène, une seule situation ne semble neuve et chaque tentative, qu’elle soit comique ou dramatique, n’arrive à nous provoquer une franche émotion. Un échec absolu pour un ennui profond.

Disponible en version alternative et vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=pBoDADQJCB0

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