A perfect day, un jour comme un autre

A perfect day, un jour comme un autre
2016
Fernando León de Aranoa

Présenté en compétition officielle lors du dernier festival de Cannes, le film a fait quelques émules, notamment lors de la cérémonie des Goya (Oscars espagnols) où il remporta le prix de la meilleure adaptation, étant tiré du roman « Dejarse Llover » de Paula Farias. Malheureusement, ça ne fut pas assez pour intéresser le public, le film ayant fait moins de cinq-cent mille entrées dans le monde, ce qui au vu du casting est une sacrée claque.

Quand on pense aux missions humanitaires, on pense à de jeunes recrues venues se faire un peu d’expérience de terrain dans les pays d’Afrique où la famine fait rage, ou alors à d’hypocrites bourgeois faisant acte de bonté. Ici, on suit deux vieux de la vielle, Mambru (Benicio Del Toro) et B (Tim Robbins), tentant d’aider les rescapés de la guerre pas si finie que ça dans les Balkans. Avec leur nouvelle arrivée Sophie (Mélanie Thierry), ils vont devoir extraire un cadavre d’un puis qui contamine la seule source d’eau du village. Une mission loin d’être si évidente que ça, même avec l’aide de l’ONU (Olga Kurylenko).

On a rarement vu un scénario aussi léger, mais pas dans le bon sens du terme. Toute l’histoire du film se résume à chercher une corde pour pouvoir sortir un cadavre d’un puis, ce de la première scène jusqu’au dernier quart-d’heure du film. C’est long, très long, affreusement redondant et vite saoulant. Certes, il ne s’agit que d’un prétexte pour montrer un aspect méconnu de l’humanitaire, qui prend parfois des airs de soutien de l’armée, mais ça n’est clairement pas suffisant comme trame de fond. Heureusement, les personnages masculins sont très intéressants et travaillés, nous offrant quelques répliques piquantes et moments surréalistes d’humour, mais d’un autre côté leurs comparses féminines sont de pauvres choses encombrantes ne servant qu’à les mettre en valeur et renforcer leur côté bad-ass. Dommage car le cadre est effectivement captivant, plein de tensions et nous faisant découvrir des paysages inconnus et magnifiques, mais les deux acteurs ne suffisent pas à sauver cette lente et ennuyeuse balade entre le puis, les mines, les ruines et autres postes de contrôle.

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