Un homme à la hauteur

Un homme à la hauteur
2016
Laurent Tirard

Un comédie romantique avec deux des plus grandes stars « françaises » du moment (l’une étant belge) était gageure, même si la présence de Laurent Tirard derrière la caméra n’est pas de nature à rassurer vu la qualité discutable de ses derniers films. De plus, le film est un remake d’un film argentin qui n’avait pas spécialement brillé par l’engouement des critiques, tout juste bonnes, mais après tout il faut savoir laisser sa chance et ne pas être trop prompt à juger.

L’amour n’a pas d’âge, pas de sexe, pas de nationalité, et désormais pas de taille, amusant dans un monde où la gente féminine brille de superficialité tant la taille est pratiquement le critère le plus important. Ayant retrouvé le téléphone portable de Diane (Virginie Efira), Alexandre (Jean Dujardin), nain de 1m36, va en profiter pour lui soutirer un rendez-vous, étant d’emblée tombé sous son charme. D’abord réticente à s’engager avec un homme ridiculement petit, Diane va peu à peu apprendre à le connaître, mais difficile de passer outre le regard des autres et un handicap à ce point flagrant.

L’idée comme quoi certaines barrières peuvent tomber en matière d’amour est intéressant, mais encore faut-il le faire bien et intelligemment. Pure remake qui copie avec une facilité déconcertante quasiment chaque scène point par point jusqu’à la virgule près dans les dialogues, le film n’assume même pas son idée de départ comme quoi on puisse aimer un nain puisque non seulement l’acteur choisit ne l’est pas, et n’a donc pas les difformités de membres qui vont avec, mais en plus il ne pouvait pas être une personne lambda. Eh oui, il est bien plus facile de tomber amoureux d’une personne qui est très riche, ça « équilibre » la balance. Un message qui se retrouve biaisé, d’autant qu’on a du mal à croire à ce que l’on voit. Non seulement l’acteur n’a pas un physique cohérent avec sa taille, mais en plus sa taille semble varier en fonction des plans et certaines incrustations à l’écran sont totalement ratées. Reste deux grands acteurs, quelques scènes amusantes et cocasses, mais entre certains problèmes techniques et scénaristiques, on a du mal à adhérer.

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