Brice 3

Brice 3
2016
James Huth

Si bons en sketch, si mauvais en film. Malgré le talent de son interprète et la réussite incontestable du personnage, Brice de Nice n’a pas réussi à transformer cet élan de sympathie en quelque chose de ne serait-ce que correct. Gags, situations, répliques, tout ou presque était un pompage des vidéos et spectacles de l’humoriste, l’assemblage était brouillon, l’emballage pas emballant. Néanmoins, pour peu qu’un travail sérieux soit accompli, l’espoir restait permis, mais en réalité on va tomber encore plus bas.

Devenu un vieillard, Brice de Nice (Jean Dujardin) va raconter à une assemblée d’enfants l’une de ses plus grandes aventures. Perdu de vue depuis de longues années, son vieil ami Marius (Clovis Cornillac) était apparemment en danger, c’est du moins ce que laissait entendre un message que ce dernier lui avait laissé dans une bouteille. Partant tout d’abord sur une fausse piste, ne sachant la destination, il va se rendre à Hossegor, pensant que son vieil ennemi Igor (Bruno Salomone) avait kidnappé Marius. Seulement sur place, une nouvelle brute a prit le pouvoir : Gregor (Alban Lenoir), mais ce n’est rien comparé à la menace qui l’attend là où se trouve Marius.

Le premier film n’était pas très inspiré, mais alors celui là bat des records. La première partie du film est une redite totale : Brice a reprit ses habitudes à Nice puis retourne à Hossegor. C’est plein de clin d’œil amusants, il a Fabrice et le jeu de mot pourri, voir Igor en pauvre chien battu fait sourire, de même que le coup de l’avion et celui de l’auto-stop sont géniaux, mais les revers sont nombreux. La narration par quelqu’un devant des enfants est désuet, pire encore quand c’est une personne âgée ; la scène d’introduction dans la neige est foireuse ; l’idée des touristes japonnais installe un malaise ; le surf en avion est comme tous les autres effets spéciaux du film, juste horrible ; et comble de l’insupportable, un combat en dessin animé façon DBZ sorti de nulle part. On passera aussi sur le clip musical en bateau avec l’équipe des Nous C Nous reformée, nous faisant amèrement regretter celui des Bigorneaux. Arrive ensuite la partie à Hawaï, un calvaire ahurissant. Le parc à thème fait sourire deux minutes, puis on arrive à la soirée métal avec le gourou et le malaise ne nous quittera plus jamais, à supposer que la séquence sur les éclairs au café ne vous ait pas déjà fait sortir de la salle. Ne reste alors qu’une seule scène à sauver de tout le film : le Kass contre Kass, seul vraiment bon moment à la fois drôle et bien écrit. Tout ça pour qu’au final le film nous « casse », s’achevant dans du grand n’importe quoi démoralisateur. On a beau essayer de lui trouver toutes les excuses du monde, de se raccrocher à deux trois vannes moins mauvaises, le naufrage est une fois de plus retentissant, plus terrible que le premier même.

Disponible en version alternative et vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=MUVFJ2Txy1o

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Une réponse à Brice 3

  1. 1_oeil dit :

    Je crois qu’après avoir vu teaser, bande annonce, et maintenant avoir lu cela, j’ai vraiment plus aucun espoir ni envie d’aller le voir.

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