Mauvaise fille

Mauvaise fille
2012
Patrick Mille

Classé 14° en première semaine puis sorti des radars la semaine suivante, le film vous sera probablement totalement passé à côté, même si son nom sera revenu à plusieurs reprises lors de divers festivals, avec comme prix le plus prestigieux celui du César du meilleur espoir féminin pour l’actrice principale du long-métrage, qui se trouve être une chanteuse, bien que là aussi pas forcément très connue. Dans les deux cas, on ne perd pas grand chose à ne pas connaître.

Quand l’autorité parentale se fait la malle, pas étonnant que l’enfant parte en vrille et développe quelques problèmes. Entre un père rock-star jamais là et une mère (Carole Bouquet) toxicomane qui a viré lesbienne nymphomane, Louise (Izïa Higelin) n’avait pas beaucoup de chance de finir normale, mais elle a tout de même réussi à se faire une place en tant qu’écrivaine et a développé une relation sentimentale assez solide. Mais face au cancer qui ronge sa mère et sa grossesse, ses défaillances relationnelles vont ressortir.

Le thème choisit n’est pas évident puisque entièrement basé sur les relations humaines et les drames de la vie. Il faut ainsi bien doser pour ne pas tomber dans l’excès, tout en réussissant à attendrir le spectateur et à l’intéresser aux personnages. Pour la mère malade, c’est assez difficile de se sentir concerné de près ou de loin : elle n’a jamais eu d’amour pour qui que ce soit, ne s’étant jamais vraiment liée à quelqu’un, pas même sa fille, et son égoïsme empêche de ressentir un tant soit peu d’empathie. Le père est quant à lui un stéréotype sans intérêt, de même que le petit copain nous indiffère de par son côté bobo prétentieux. Reste la fille, véritable peste lunatique encore plus égocentrique que sa mère, mais heureusement charmante et pas trop mal interprétée quand l’actrice ne surjoue pas. Pour un film basé uniquement sur ses personnages, avec un fil conducteur si banal, c’est bien trop léger, l’émotion ne passe pas et on s’ennui très vite.

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