La Folle Histoire de Max et Léon

La Folle Histoire de Max et Léon
2016
Jonathan Barré

Duo d’humoristes qui s’est fait connaître avec Very Bad Blagues, David Marsais et Grégoire Ludig ont fait par la suite une percée phénoménale avec le Palmashow, des émissions proposées sur D8 (désormais C8) où un confortable budget leur a permis de donner libre cours à leur imagination pour des sketchs de bien meilleure qualité qui ont mit tout le monde d’accord. Leur talent n’était plus à démontrer, et fort de leur notoriété les voilà débarquant avec un ambitieux projet à la croisée de OSS 117 et La Grande Vadrouille, un film qui ne se prend pas du tout au sérieux et qui n’est là que pour nous faire rire. Mission réussie, et pas qu’à moitié.

Le film nous lâche à Mâcon, une ville tranquille loin des conflits extérieurs, mais la réalité de la seconde Guerre Mondiale va rattraper deux amis à des années lumières de s’en soucier : Max et Léon (David Marsais etGrégoire Ludig). Malgré toute la ruse dont ils sont capable, ils ne vont pas échapper à l’ordre de mobilisation, mais il ne renonceront pas pour autant à leur objectif de se faire la malle et retourner à leur vie pénarde.

Quand on est humoriste et qu’on passe du petit au grand écran, il y a tout de suite beaucoup plus de pression, d’enjeux financiers, de normes qualitatives à remplir. Le risque est donc énorme, surtout pour le spectateur qui risque de les voir accoucher d’un film ultra consensuel et conformiste. Heureusement, dès les premières minutes du film le doute se dissipe avec ce qui sera la marque de fabrique du film : le contre-pied. Jouant énormément sur l’expectative, le film va presque toujours à l’encontre de nos attentes, ou plutôt habitudes cinématographiques, cherchant insatiablement à nous surprendre pour mieux nous faire rire. Bien sûr, nombre de scènes cultes ont été montrées en amont lors des bandes-annonces, mais contextualisées elles ont un impact bien meilleur. On pense notamment à la séquence du chien et du chat, d’une débilité magique, mais entre la barre noire en Syrie, la fille du général et tout ce qui entoure l’agence de pub, ce n’est pas les passages marquants qui manquent. D’un rythme soutenu, le film enchaîne gag sur gag avec une efficacité incroyable, ne ratant jamais sa cible, et la distribution laisse littéralement sur le cul : Dominique Pinon, Bernard Farcy, Kyan Khojandi, Jonathan Cohen, Baptiste Lecaplain, Kad Merad, Christopher Lambert, Pascale Arbillot, Florence Foresti, Simon Astier et une bonne partie de l’équipe du Golden Moustache. Oh oui ! Et avec une bonne dose d’aventure, une histoire qui esquive les pièges de la deuxième Guerre Mondial, des personnages loufoque et un humour aux petits oignons, on a là du lourd, du très très lourd.

Disponible en version alternative et vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=AxYnFkT8q0c

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