Chasse-Galerie : La légende

Chasse-Galerie : La légende
2016
Jean-Philippe Duval

Histoire apparemment importante dans le folklore canadien, l’histoire du Chasse Galerie a été portée au cinéma en février dernier et vient tout juste d’atterrir dans les bacs de nos revendeurs français. Projet de longue date qui a mit près de cinq ans à se concrétiser, ayant même été pendant un moment rattaché à la star française de L’Hermine, le film jouit d’une plutôt bonne réputation avec un 7,3 sur IMDb, et étant assimilé à du fantastique il ne m’en fallait pas plus pour foncé dessus. Oui mais voilà, avec 155 votants la note n’est pas vraiment représentative, et on s’en rendra compte assez vite.

Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour sa fille ? Dans le train le ramenant chez lui pour assister à la naissance de sa petite Liza, un homme va se retrouver bloqué dans la neige, et le temps de terminer la route à pieds le pire était survenu : le bébé n’avait pas survécu à l’accouchement. Lui aussi passager du train, un certain Balthazar va lui proposer de se sacrifier pour ramener sa fille, ce qu’il va faire. 25 ans plus tard, Liza est pleinement épanouie et vit le parfait amour, mais le mal rôde toujours et semble vouloir s’acharner contre elle.

Après avoir vu La Nouvelle vie de Paul Sneijder je pensais être prêt, mais rien n’y fait, l’accent canadien c’est quelque chose ! Si pour certains personnages comme Balthazar ou Liza cela n’est pas tellement un problème, quand l’effort de prononciation n’est pas là la compréhension s’en retrouve parfois altérée, même si globalement on comprend. Malheureusement, il n’y a pas grand chose à comprendre : on assiste à un triangle amoureux ultra classique entre Liza, son compagnon bûcheron parti quelques mois travailler loin et un riche notaire qui joue de son influence pour intercepter le courrier des deux tourtereaux et ainsi jouer les hommes providentiels et attentionnés qui fera oublier le rustre qui n’écrit jamais. C’est bateau au possible et la toile de fond religieuse est ultra faiblarde. Ceux qui vendent leur âme au diable se retrouvent prisonniers du Chasse-Galerie, espèce de luge de l’enfer sur laquelle ceux qui ont cédé à la tentation se retrouvent coincés, mais ça n’est pas extrêmement clair. Entre un rythme atroce, une réalisation digne des pires téléfilms et des acteurs parfois mauvais, sans compter l’histoire classique et prévisible, il n’y a pas grand chose à sauver en dehors de deux trois décors sympas et l’ambiance de l’époque. Voilà une légende qui ne méritait pas d’être déterrée…

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