Ce sentiment de l’été

Ce sentiment de l’été
2016
Mikhaël Hers

Dans la catégorie « films joyeux », voici l’acceptation du deuil. Vivant le parfait amour à Berlin avec sa petite française, un américain va voir son monde s’effondrer quand sa fiancé va s’écrouler raide morte en sortant du travail (rupture d’anévrisme ?). Anéanti, il sera néanmoins soutenu par la famille de feu sa conjointe, mais cette proximité lui rappelant sa douleur, il va peu à peu couper les ponts. Un an plus tard, le hasard des choses lui fera revoir son ancienne belle-sœur à Paris, étant tous deux invités à une soirée d’une amie commune qu’ils partageaient avec la défunte. Va alors s’instaurer une tradition d’été de partager ensemble leurs souvenirs de celle qu’ils aimaient.

Ah que c’est glauque ce genre de films… On nous montre la misère humaine dans ce qu’elle a de plus fragile : l’affectif. On y ressasse donc le passé, les protagonistes s’enferment dans leur malheur, les choses n’avancent pas et les rechutes sont nombreuses. Le récit s’étale sur trois ans, et même après ça les séquelles restent sévères. Plus d’un millier de jours à retracer, ça peut paraître beaucoup, mais en réalité le film ne s’attarde que sur quatre étés (ou trois si Paris et Annecy sont le même été, pas fait gaffe) avec à chaque fois un ou deux jours de montrés, et la plupart du temps le film ne fait qu’alterner les plans sur la solitude des personnages et leurs discutions, créant de gros problèmes de rythme tant la narration est tout sauf fluide. Ce que propose le film n’a pas grand intérêt ni humainement ni philosophiquement, tout juste peut-on dire que les acteurs sont bons et que certains plans baignant dans la lumière sont jolis. C’est peu.

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