Instinct de survie – The Shallows

Instinct de survie – The Shallows
2016
Jaume Collet-Serra

Depuis Les Dents de la mer en 1975, le monde entier est terrifié par les requins, et ces mêmes spectateurs influençables auraient tous envie de faire un gros câlin aux Orques depuis Sauvez Willy en 1994. Et pourtant, les attaques des squales blancs ne représentent qu’une poignée de morts par an parmi les humains, tandis que la captivité dans les parcs aquatiques reposant sur des numéros impliquant le cétacé font que l’orque s’en prend bien plus souvent à l’homme. Dans les deux cas, en milieu naturel la menace est pour ainsi dire inexistante, mais certains clichés ont la vie dure.

Quand on est con… En vacances en Australie, une étudiante en médecine (Blake Lively) va partir seule à un spot de surf secret. Un lieu méconnu, perdu en pleine nature et où personne ne passe : l’endroit rêvé pour pratiquer un sport extrême en solitaire. Les requins sont capables de sentir une goutte de sang à des kilomètres, et ce qui devait arriva (ça aurait été amusant qu’il soit attiré par ses menstruations). Blessée par l’un d’eux, elle va se retrouver agonisant sur un rocher, devant lutter pour sa survie.

Voilà donc le principe du film : une cruche qui cherchait la merde va se retrouver piégée par un requin tournoyant autour de son rocher. Ayant déjà suivi une bonne partie de son cursus de médecine, l’aspect survie est un peu plus poussé qu’à l’accoutumée, les réactions sont plutôt intelligentes et intéressantes, on la marée qui rajoute de l’angoisse, la mouette en attache amusante et symbolique (est-ce la réincarnation de la mère ?) et le film pose divers objectifs à tour de rôle. Avec une durée assez courte (80 minutes) le film ne nous fait pas poireauter trop longtemps et fait constamment évoluer son concept, nous réservant même quelques jolies surprises avec la bouée, donc de façon factuelle le film est efficace, avec en prime une grande lisibilité et certains plans magnifiques nous montrant l’étonnante profondeur des eaux. Reste qu’en terme d’originalité ou d’histoire on frôle le degré zéro, deux points cruciaux qui nous empêchent de voir le film autrement que comme un pur produit commercial oublié dès son générique de fin.

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