Bridget Jones : l’âge de raison

Bridget Jones : l’âge de raison
2004
Beeban Kidron

Quand le spectateur va voir une comédie-romantique, c’est pour essayer de relativiser sa vie de merde en s’offrant un joyeux moment de détente où les vains rebondissements mèneront à une douce happy end. Et c’est exactement ce que nous a donné le pas très subtil Journal de Bridget Jones, mais avec un tel succès les studios capitalistes ne pouvaient décemment pas en rester là, d’autant que son auteur Helen Fielding avait déjà sorti un second opus avant même la sortie du premier film. Enfin, on pourrait en douter tant les différences entre les deux films sont minimes…

On avait laissé notre grassouillette-fofolle Bridget Jones (Renée Zellweger) dans les bras du bel avocat Mark Darcy (Colin Firth), mais leur bonheur est-il toujours aussi complet quelques mois plus tard ? Malheureusement non, la bêtise de Bridget l’empêchant de s’intégrer dans la haute société et la conduisant à décupler sa jalousie maladive, sans compter le flegme britannique de Mark le rendant peu démonstratif. Avec le retour de Daniel Cleaver (Hugh Grant) dans son paysage, bien décidé à ranimer les souvenirs, son jeune couple aura de quoi vaciller.

On prend les mêmes et on recommence, si ce n’est que l’ordre est inversé. Le triangle amoureux revient avec un rapport de force qui ne change pas, donnant une impression de stagnation pas très reluisante. Comme toujours, tout le suspens entourant l’avenir amoureux de Bridget repose entièrement sur sa non compréhension générale, la rendant de plus en plus insupportable et artificielle. Il y a des limites à la connerie et à force de ne pas s’en rendre compte le film perd en crédibilité. On nous abreuve des mêmes gags, les redites explosent tous les records de fainéantise et au final on se lasse de cette extension superficielle d’un film déjà pas mémorable. Heureusement, le troisième opus sorti douze ans plus tard semble avoir un peu plus intéressant à montrer.

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