Bridget Jones Baby

Bridget Jones Baby
2016
Sharon Maguire

Annoncé dès la sorti du second opus, ce troisième film s’est longtemps fait « désirer ». Il faut dire que l’écrivaine elle-même n’avait pas écrit de suite, du moins pas avant 2014, mais ça n’est même pas son troisième roman qui est ici adapté, se déroulant un peu trop loin dans le futur. Ecrit en collaboration avec la créatrice et auteur, le film se passe donc avant que notre héroïne ne soit mère de deux enfants, et même avant qu’elle ne soit mère tout court.

Décidément, on ne la laissera jamais profiter de son bonheur. Après deux films à lui courir après on croyait que c’était bon, mais non : Bridget Jones (Renée Zellweger) ne s’est donc jamais mariée avec Mark Darcy (Colin Firth) malgré sept années de vie commune, et il s’est même marié avec une autre depuis. Affichant 43 ans au compteur, l’heure tourne pour se caser et fonder une famille alors elle va décider de saisir toutes les opportunités se présentant à elle. Seulement voilà, le jour où elle va tomber enceinte, le doute planera sur l’identité du père : Mark, son amour de toujours, ou Jack (Patrick Dempsey), le bel inconnu rencontré à un festival ?

Vous avez cru que la formule allait changer ? Que nenni, on retrouve encore et toujours un triangle amoureux et l’humour n’a que peu évolué. De quoi s’injurier, crier au scandale et pester contre le film, mais en réalité le film a tout de même beaucoup changé. Les clin d’œil sont nombreux et tout est fait pour faire plaisir au fan de base, mais ça n’empêche de le faire avec finesse comme tout ce qui entoure le personnage de Daniel Cleaver. De même, en changeant l’un des deux éternels prétendants de Bridget, le film exploite un nouveau champ de possibilités et pour une fois on sent réellement que chacun a sa chance, même si le suspense concernant la paternité n’a plus lieu d’être une fois la naissance effective pour une question évidente d’allèle récessif pour la pigmentation rétinienne. Côté humour si le style n’a pas changé, la qualité augmente sensiblement, allégeant la bêtise de notre future mère avec les années et maîtrisant bien mieux les situations cocasses, notamment au travers du personnage d’Emma Thompson (avoir écrit son propre rôle aidant il est vrai). Ceux qui ont adoré les premiers trouveront ainsi leur Saint Graal, les autres profiteront enfin d’une comédie honnête.

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