iBoy

iBoy
2017
Adam Randall

Sorti il y a seulement deux ans, le roman éponyme de Kévin Brooks s’offre déjà une adaptation cinématographique, bien que celle-ci n’a pas connu les honneurs d’une sortie en salles puisque produite et diffusée par Netflix. Un service de vidéo à la demande qui s’exerce de plus en plus au format long-métrage, mais on est encore loin du niveau qualitatif de leurs séries.

Oubliez la radioactivité et autres tests scientifiques, une simple balle dans la tête et quelques éclats de téléphone peuvent vous donner des supers-pouvoirs. Témoin gênant du viol de sa copine de lycée Lucy (Maisie Williams), Tom sera abattu par les agresseurs alors qu’il tentait de prévenir la police, mais après dix jours de coma il s’en sorti finalement, le téléphone ayant atténué l’impact de la balle. Seulement voilà, des morceaux n’ont pas pu être enlevés et Tom va ainsi hériter des capacités de réception-émission de l’appareil, le transformant en super héros capable de voir et entendre bien au delà, lui donnant les moyens de se faire justice lui-même.

À en croire les films, la police et les tribunaux ne font jamais leur travail et le peuple se doit de remettre de l’ordre par ses propres moyens. Une vision pessimiste et anti-système mais assez populaire, même si généralement on essaye d’atténuer la justice personnelle par une étroite collaboration avec ce de qui de droit, mais ça ne sera pas le cas ici. Du justicier solo pure et dur donc, s’appropriant plutôt bien les codes du genre entre un ado timide qui prend confiance en soi grâce à ses pouvoirs, lui permettant d’enfin mettre la main sur son amour de toujours et faire enfin face à ses éternels oppresseurs. Question pouvoirs il faudra repasser pour l’originalité, la série Heroes et le jeu Watch Dog étant entre autres déjà passé par là. Manipuler tout ce qui est technologie on connait, le film n’innove pas beaucoup et ne pousse pas le principe très loin, probablement pour des raisons de budget, mais au moins il existe une certaine recherche visuelle et quelques idées intéressantes. Un produit ultra calibré et formaté donc, puisant un peu trop allègrement dans les stéréotypes du genre, mais après tout ça reste divertissant et ça n’est pas trop mal fait.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *