Le Cœur en braille

Le Cœur en braille
2016
Michel Boujenah

Les amours de jeunesse, une histoire d’handicap, une sortie pendant les fêtes et le retour d’un grand artiste derrière la caméra : pour quelqu’un d’aussi catastrophique que moi quant à donner des pronostiques de réussite commerciale, tous les ingrédients étaient réunis pour un gros carton. Comme pour Ma Famille t’adore déjà, je tablais sur plusieurs millions d’entrées, mais la douche sera encore plus froide ici avec à peine plus de cent mille entrées. Une sanction des plus sévères et pour le coup beaucoup moins méritée.

Être une collégienne, c’est difficile, surtout sans amis. Quand on veut en plus devenir violoncelliste professionnelle et que son père n’est clairement pas un soutien, ça devient très compliqué. Et quand il faut de surcroît lutter contre une maladie dégénérative la condamnant à devenir aveugle, on se demande bien ce qui permet à la jeune Marie (Alix Vaillot) de tenir. Seule et bientôt plongée dans l’obscurité perpétuelle, elle trouvera finalement du réconfort auprès de son camarade Victor (Jean-Stan du Pac) qui deviendra rapidement bien plus qu’un simple ami.

Une fois n’est pas coutume, encore que c’est étrangement assez fréquent, la première chose qui choc avec ce film est le décalage de jeu d’acteur entre petits et grands. Alors même que le film compte dans ses rangs Charles Berling et Pascal Elbé, deux acteurs à priori très bons, ils paraissent cabotiner à outrance comparés aux jeunes bien plus naturels et rafraîchissants, notamment l’héroïne qui est puissamment bluffante. Heureusement, comme le film se concentre sur la nouvelle génération, on rentre facilement dans cette histoire toute mignonne et pleine de bons sentiments. Le scénario est on ne peut plus classique et les rebondissements sont antédiluviens, mais ça n’empêche ce petit divertissement sans prétention de remplir pleinement son office, créant une belle empathie pour cette formidable adolescente qui arrive à trouver un peu de bonheur malgré les affres de la vie.

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