The Bye Bye Man

The Bye Bye Man
2017
Stacy Title

Démarrage canon, maintient exécrable, exportation inexistante. Après le premier week-end aux Etats-Unis, on pouvait presque déjà tabler sur le lancement d’une franchise tant tous les feux étaient au vert, mais la chute fut si historique que les distributeurs du monde entier se sont rétractés, notamment en France où il débarqua en DVD six mois plus tard. Le résultat est-il si indigne ? Pour un film d’horreur lambda qui n’avait pas la prétention de révolutionner le genre, c’est même plutôt plus honnête que la plupart des productions similaires.

Comme toute bonne entité de film d’horreur, le Bye Bye Man n’a que peu de pouvoir, ne pouvant que légèrement témoigner de son existence à ceux qui sont prédisposés à croire en lui. Mais une fois le doute inséminé, plus rien ne peut l’arrêter. Si vous connaissez son nom, si vous le dites, si vous y pensez, son influence ne cessera de croître et il pourra alors prendre possession de votre esprit. Se croyant bien au dessus de tout ça, un jeune étudiant va faire l’erreur de sous-estimer la menace…

Classique, simple, efficace : on prend des jeunes qui se marrent, on montre au spectateur que c’est des cons et que ça va méchamment leur tomber dessus, on fait monter l’angoisse, on montre un être maléfique terrifiant, on créé un background comme quoi l’histoire se répète pour bien faire flipper sur le statut invulnérable de la chose, et de temps à autre on casse les codes du genre pour renouveler un peu l’expérience. Le résultat est moins fainéant que ce qu’on pouvait craindre, trouvant quelques angles d’attaque intéressant comme le jeu sur les illusions ou la duplicité insoupçonnée. Effectivement, le film n’est pas révolutionnaire ni spécialement terrifiant, mais au moins il n’abuse de jump-scare et autres artifices pompeux, jouant plus sur le psychologique. Certes, le film a plus sa place dans les bacs à DVD que dans une salle de cinéma, mais par rapport aux productions Bloom House qui commencent à sérieusement tourner en rond, on reste au dessus de la mêlée.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *