Home Again

Home Again
2017
Hallie Meyers-Shyer

Fille d’une célèbre actrice et d’un réalisateur de renom, Alice Kinney (Reese Witherspoon) a grandi dans l’ombre de deux géants à Hollywood, et après sa séparation avec son mari Austen (Michael Sheen) elle a décidé de retourner y vivre avec ses deux filles dans la maison de son regretté père. À 40 ans elle se retrouve à devoir recommencer une nouvelle vie en tant que mère célibataire, et pas facile de se faire une place d’architecte dans une telle ville. Le soir de son anniversaire, alors sortie boire un verre avec des copines, elles vont se faire aborder par trois jeunes dans la vingtaine (Nat Wolff, Pico Alexander et Jon Rudnitsky) et tous vont se retrouver à décuver chez Alice. Apprenant à se connaître et découvrant que les trois jeunes essayent de percer dans le cinéma mais n’ont ni argent ni logement, la mère d’Alice va leur proposer d’habiter dans une dépendance de l’ancienne demeure de son mari, devenant ainsi les voisins / colocataires de sa fille. Une cohabitation aussi soudaine qu’incongrue qui bouleversera le quotidien d’Alice qui croyait que la vie n’aurait plus de surprises à lui apporter.

Si bien évidemment les contre-exemple sont légions, voir Matignon, la légende voudrait que tous les hommes soient des connards quasi pédophiles refoulés (ou non) n’étant attirés que par de jeunes femmes tout juste pubères. Ah le grand classique du vioc de 80 piges qui bave sur une jeune étudiante ! Mais non, en réalité c’est tout simplement que l’amour n’a pas d’age contrairement à ce que notre société essaye de nous inculquer, et les femmes elles-même peuvent être attirées par de jeunes mâles au summum de leur virilité, qui coïncide aussi avec la période la plus glamour pour les femmes : la tranche 25-40. Voir un film qui tente de normaliser une relation avec cette fois l’homme au bas de la tranche et la femme au sommet, c’est à la fois original et libérateur. Mieux encore, le stéréotype de la mère poule prête à égorger toute personne s’approchant de ses enfants est très loin, accordant quasi d’emblée toute sa confiance aux trois jeunes hommes qui nouent une belle amitié avec les deux filles, donnant là aussi un grand coup de tatane aux clichés habituels. Le cadre californien chaleureux renforce la légèreté du film, qui aborde posément des thèmes forts et importants sur la quête du bonheur et le sens de la vie. On échappe pas à quelques facilités d’écritures mais dans l’ensemble le film bouscule un peu les codes du genre et sa fraîcheur nous embarque agréablement.

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