Cherchez l’idole

Cherchez l’idole
1964
Michel Boisrond

Il arrive parfois que l’on trouve certains placements de produits trop visibles dans certains films, mais cette fois c’est la structure même du film qui se positionne comme une gigantesque publicité. Ainsi, on suit un petit poseur de carreaux (Franck Fernandel) aussi intelligent que débrouillard. Lui qui voulait voler un bijoux d’une valeur mirobolante à sa patronne, il va bien évidemment faire un raffut infernal, attirer la moitié de la ville et planquer le bijou dans un endroit qui va logiquement ne plus y être le lendemain : une guitare. Mais qu’est-elle devenue ? Plusieurs possibilités d’identités d’acheteurs seront alors à vérifier, que ce soit Frank Alamo, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou Sylvie Vartan. Alors que sa patronne lui laisse une chance de rapporter le bijou sans porter plainte, sa petite copine compte bien mettre la main dessus avant lui et se garder l’argent pour elle, tout en le laissant croupir en prison.

Le film est donc une course au trésor d’apparence assez lambda, mais c’est en réalité bien pire. Le film est d’un vide accablant : le principe étant de partir à la recherche de chanteurs, on en profitera pour nous refourguer des chansons entières de chacun des artistes – et pas leurs meilleures – faisant que sur 1h20 de film, on peut amputer quasiment 30 minutes de clip ! Dans le cadre d’une comédie musicale, ça serait presque légitime, mais en l’état ça ressemble juste à des stars venant faire leur promotion dans un film fourre-tout qui a bien du mal à avoir sa propre existence. Dommage car l’histoire du carreleur – pas mauvais acteur au passage, digne héritier de son père – et de la petite bonne est mignonne, la course-contre-la-montre avec la copine apporte un peu de suspense et on aura droit à quelques passages assez drôles comme au bal des policiers. Alors c’est sûr, le tableau fait rêver, mais ça restera une intention maladroite au résultat peu probant.

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